Le mouvement a mené constamment des manifestations de rue à Bissau pour protester contre la crise politique qui sévit en Guinée-Bissau pendant près de deux ans. Parmi les exigences, la motion du mouvement demande la démission du président guinéen, José Mário Vaz, qui l'accuse d'être responsable de la crise.
En sus, quatre des cinq partis parlementaires, qui ne reconnaissent pas le gouvernement du Premier ministre Sissoco Emballo, ont toujours demandé sa démission.
Par conséquent Sana Canté et ses camarades demandent la dissolution du Parlement, la démission du José Mário Vaz et la convocation d’élections générales anticipées.
Le Mouvement se dit déterminé à poursuivre ses manifestations. La prochaine est prévue pour le 20 avril, jour de la première visite officielle du Président sénégalais Macky Sall en Guinée-Bissau. «Le Premier ministre nous a demandé de reporter notre marche à une date ultérieur, car la prochaine coïncide avec la visite du président sénégalais. Nous l’avions répondu que rien ne pourra nous empêcher de crier notre mécontentement» a déclaré Sana Canté le coordinateur du Mouvement.
«Il revient donc à l’Etat de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité de ses hôtes de marque et faire en sorte que cette visite, qu’ils ne souhaitent pas, ne soit pas entachée par des comportements peu citoyens», a conclu Sana Canté.
En outre, si le MCCI considère «indésirable la venue de Macky Sall», c’est parce qu’il considère que ce dernier vient signer un «accord ruineux pour la Guinée-Bissau, qui va résulter de la mise en commun des réserves de pétrole existantes dans les mers frontalières des deux pays».
Le chef du MCCI, Sana Canté, a déclaré lors d'une conférence de presse, Sall vient à Bissau signer un «accord ruineux pour la Guinée-Bissau, qui va résulter de la mise en commun des réserves de pétrole existantes dans les mers frontalières des deux pays».
Selon l'avocat Sana Canté, «l'accord censé être signé lors de la visite du président du Sénégal, permettra à ce pays de tirer 85 % de la ressource et la Guinée-Bissau avec seulement 15 % pour son pays».
Ainsi, le MCCI promet des manifestations pacifiques dans les rues de Bissau pour montrer à «Macky Sall qu'il est pas le bienvenu en Guinée-Bissau».
La Rédaction