Menu


Mort de Moustapha Ba: Moustapha Ndieck Sarré Le porte-parole du gouvernement sème le trouble

POLITIQUE
Jeudi 20 Mars 2025

Et la polémique renaît. Le maquillage des chiffres des finances publiques du Sénégal et la mort de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Moustapha Bâ reviennent sur la place publique.


Mort de Moustapha Ba: Moustapha Ndieck Sarré Le porte-parole du gouvernement sème le trouble
Et ce n’est pas n’importe quelle voix qui remis en surface ces deux sujets à haute intensité polémique. Lors d’une activité organisée par la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS) à Mbao, Amadou Moustapha Ndieck Sarré a exigé que toute la lumière soit faite sur la mort de l’ancien ministre Bâ.

“Nous devons élucider les circonstances de sa mort. Qu’est ce qui est à l’origine de sa mort? Il a été tué dans des conditions troubles. Il est resté plusieurs jours sans donner de nouvelles”, a-t-il déclaré dans une vidéo virale.

Secrétaire national chargé de la formation à Pastef, par ailleurs porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Ndieck Sarré est loin d’être, visiblement, convaincu par une mort naturelle de Moustapha Bâ. Il lançait les activités de l’École du Parti Daaray Cheikh Anta Diop à Mbao.

Réagissant, sans doute, au débat en cours sur l’interprétation de la loi d’amnistie, Amadou Moustapha Ndieck Sarré a mis la controverse dans le manque d’arguments et une volonté de fabriquer des polémiques.

“Après avoir plongé le pays dans une situation économique catastrophique, les champions du maquillage des chiffres et de la diversion tentent aujourd’hui d’exister autrement qu’en assumant leur bilan”, a-t-il expliqué.

M. Sarré a appelé à ce que l'on continue à examiner ce dossier pour déterminer, selon lui, l'origine exacte de sa mort. Selon lui, Moustapha Bâ était resté plusieurs jours sans donner de nouvelles. “Il faut que l'on cherche à comprendre ce qui s'est passé avec le décès de Moustapha Bâ”, a-t-il insisté.

“Ils ont menti sur les chiffres. Ils ont menti également aux partenaires. L'ancien ministre Moustapha Bâ était le premier à être reçu par le président de la République et par son Premier ministre pour leur dire que les chiffres n'étaient pas exacts”, a-t-il insisté.

Revenant sur le maquillage des chiffres, Amadou Moustapha Njekk SARRE s'est interrogé : "Est-ce que vous pouvez imaginer, dans des pays comme la France, l'Allemagne, la Corée, le Japon, la Chine ou les États-Unis, que des chiffres soient maquillés au point qu'on dise que le taux d'endettement est de 74 %, alors qu'il est de 99,67 % ? Est-il imaginable que dans ce pays, on nous dise que le déficit budgétaire est de 4,9 %, alors qu'il est de 12,3 % ? Ce pays, nous allons le redresser”, a-t-il assuré.

Le décès de Mamadou Moustapha Bâ avait provoqué de nombreuses interrogations qui avaient conduit le procureur général du tribunal de grande instance de Dakar à ouvrir une enquête pour en déterminer les causes. Cette décision du Parquet faisait suite à des informations reçues par les autorités sénégalaises contenant des éléments qui nécessitent un examen plus approfondi afin d'éclaircir les circonstances de son décès, survenu en France.

Le décès inattendu ainsi que les péripéties autour du rapatriement du corps et l'enquête des autorités avaient suscité un intérêt de l'opinion et des questions sur les circonstances de la mort du tout dernier ministre de l'Economie et des Finances de Macky Sall.

La décision de procéder à une autopsie soulignait également la volonté des autorités sénégalaises de faire la lumière sur les circonstances de son décès. Au cours de cette même rencontre de l’Ecole du parti de Pastef à Mbao, Moustapha Sarré a fait une autre révélation au sujet du maquillage des chiffres des finances publiques.

“Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont reçu Moustapha Bâ qui leur a avoué que les chiffres des finances publiques sont faux”, a-t-il déclaré. Cette révélation a-t-elle un lien avec la mort des “circonstances troubles” de Moustapha Bâ ? Ils sont nombreux à répondre par l’affirmative.

Cette sortie du ministre porte-parole du gouvernement a suscité une vague de réactions notamment sur les réseaux sociaux. Des responsables politiques comme Mamadou Bassirou Kébé se sont indignés des propos de M. Sarré.

“Monsieur le Ministre, Porte-parole du Gouvernement, votre maladroite déclaration, largement diffusée, sur la mort, dans des ‘conditions troubles’ de l’ancien ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, en France, suivie de votre rétractation précipitée, illustre une légèreté indigne de votre fonction”, écrit-il.

“En tant que représentant officiel du gouvernement, votre parole engage l’État et ne peut se réduire à une improvisation hasardeuse, encore moins à une rumeur malveillante”, tonne Kébé accusant M. Sarré d’avoir “franchi une ligne rouge”.

Pour Kébé, “Ce type d'affirmation, sans preuve, peut provoquer un trouble à l’ordre public, nourrir des suspicions infondées et entacher la sérénité des institutions. Si vous détenez des éléments concrets, la seule voie républicaine consiste à saisir la justice, et non à jeter en pâture des insinuations dangereuses”. Bassirou Kébé jette un regard au Parquet et lance : “nous demandons officiellement au Procureur de la République de vous entendre pour mettre à la disposition de la justice les éléments justifiant vos affirmations”.

Face à la controverse, Amadou Moustapha Ndieck Sarré a écrit pour préciser ses propos. “Soyons clairs : comme tout citoyen, j’ai le droit de m’interroger sur des faits marquants de notre actualité, sans pour autant faire d’affirmations. Ceux qui veulent faire diversion pour éviter les débats de fond sur la gouvernance et l’avenir du pays se fatiguent en vain. Pendant qu’ils polémiquent, nous avançons, déterminés à bâtir un Sénégal nouveau, sur la base de la vérité, de la rigueur et du développement pour tous”.

Nouveau commentaire :

POLITIQUE | ECONOMIE | SOCIETE | CULTURE | SPORT | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV & RADIO | TRIBUNE LIBRE | CONFIDENTIEL | COUP DE COEUR | COUP DE GUEULE | PORTRAIT | LETTRE DU JOUR | VU SUR FACEBOOK | FAITS DIVERS | INSOLITE | ILS ONT OSE LE DIRE | MEDIAS | EDITORIAL | COMMUNIQUE | NECROLOGIE | PUBLIREPORTAGE | NTIC | SANTE | JUSTICE | DIPLOMATIE | DIPLOMATIE | GUEST EDITORIALISTE | ENVIRONNEMENT | INSTITUTIONS | RELIGION | EDUCATION | AGRICULTURE | PAROLE DE CAMPAGNE | Antivirus, la chronique d'Abdoulaye Der | COVID-19 | KEEMTAAN GI | Echos des Locales 2022