En effet, à travers un communiqué rendu public hier mardi dans la soirée, les autorités tunisiennes affirment avoir décidé de «faciliter le séjour des étudiants africains sur le territoire tunisien, en leur délivrant des cartes de séjour pour une période d’une année et en leur permettant de renouveler périodiquement leurs documents dans un délai approprié».
De plus, lit-on dans ce texte, «l’attestation de résidence sera prolongée ‘de trois à six mois’, tandis que les départs volontaires seront facilités "pour ceux qui le souhaitent, dans un cadre organisé et en coordination préalable avec les ambassades et missions diplomatiques des pays africains en Tunisie».
Rejetant, ainsi, les accusations de racisme contre les ressortissants subsahariens sur son sol, le gouvernement tunisien a décidé de leur exonérer du paiement des pénalités de retard encourues à la suite au dépassement de la durée de séjour autorisée.
Les autorités tunisiennes entendent également renforcer l’encadrement et intensifier l’assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l’Organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires.
Mieux, elles annoncent un durcissement de la répression contre «toutes les formes de traite des êtres humains et d’exploitation des migrants en situation irrégulière, en multipliant les campagnes de contrôle».
Enfin, la Tunisie «tient à exprimer ses vifs remerciements à tous les pays africains frères et amis qui ont renforcé leurs dispositifs de sécurité pour protéger la communauté tunisienne qui y réside», non sans exhorter «à faire porter haut et fort l’esprit de coopération, d’entraide et de fraternité entre les pays africains, ancrant ainsi davantage les traditions qu’elle a établies à travers son histoire».