L’Etat n’a donc pas abdiqué et s’enlise dans les limbes pourris de la décadence conseillée par des hommes et des femmes qui l’ont précipité dans des contentieux qui ont sabordé et affaissé la démocratie, décrédibilisé le pouvoir exécutif et rompu définitivement les amarres qui le liaient à l'Etat de droit. Les sénégalais ont tourné la page d´un pouvoir totalitaire que l’indignité a poussé au point de se dénuder pour donner la preuve d’un complot d’Etat avorté, extenué en voulant détruire politiquement Monsieur Ousmane Sonko.
L’Etat, mal éclairé, n’a toujours pas compris que le destin du Sénégal a été pris en main par le Conseil Constitutionnel depuis le 11 décembre 2023, et que les hommes qui gouvernent actuellement ne font que brûler les immondices de leur passé, pour échapper au châtiment d’un peuple dont les illusions et les aspirations légitimes n’ont eu comme répondant que barbarie, tuerie, confiscation des droits et libertés démocratiques, l’effondrement de l’Etat de droit. La responsabilité des Sages du Conseil Constitutionnel est historique, car il appartient à ces derniers de trancher par leurs sept (7) signatures dans le destin non seulement des sénégalais, mais aussi de toute l’Afrique qui aspire à un mieux-être et un mieux vivre, dans le pluralisme démocratique, où la justice assurerait pleinement et en toute indépendance l’équilibre dans le tissu économique et social.
Avec son pourvoi en cassation de la dernière heure, l’Etat est resté dans une arène où les lampions s’étaient éteints et le vainqueur déjà couronné, pour retard inconsidéré d’un adversaire qui manque de neutralité et de loyauté dans la gestion démocratique des affaires de la cité, par ce jeu inélégant et irresponsable. Il tente de décrédibiliser l’institution judiciaire qu’il veut rendre responsable de ses propres turpitudes et de sa médiocrité dans la gestion du processus électoral.
La libération de Monsieur Ousmane Sonko est une exigence sociale, sa participation à la campagne électorale pour briguer le suffrage des sénégalais dans une élection transparente et paisible, une exigence et un impératif démocratique."
MAÎTRE CIRE CLEDOR LY
MEMBRE DU COLLECTIF DE LA DEFENSE DE MONSIEUR OUSMANE SONKO, PRISONNIER ENCOMBRANT.