
Le tableau n'est pas si sombre
Toutefois, tout n'est pas noir dans ce tableau. Ce n'est pas tout le système musculo-squelettique de la production industrielle du pays qui est paralysé. Cette contraction douloureuse et temporaire est d'ailleurs atténuée, selon l'Agence nationale de la statistique de la démographie (ANSD), notamment, par la bonne tenue de l'activité des industries textiles et du cuir, du papier et du carton ainsi que mécaniques.
A la suite d'une timide reprise de la production notée au mois précédent, l'activité de production des industries textiles et du cuir s'est fortement améliorée au courant du mois de janvier 2017, a fait l'ANSD qui souligne également que cet accroissement relève essentiellement de l'augmentation de l'activité d'égrenage de coton en liaison avec les activités de fabrication de coton fibre et d'extraction de grains de coton, sur la période examinée. Une autre note positive, la croissance de l'activité de production des industries du papier et du carton.
En janvier 2017, l'activité de production des industries du papier et du carton a crû de 30,8%, en variation mensuelle. Cette hausse est particulièrement imputable à un relèvement de l'activité de production de sacs en papier, en liaison avec celui des commandes, a noté l'agence.
Quid de la politique industrielle du pays ?
L'industrie sénégalaise, principalement dominée par l'agro-industrie est l'une des coqueluches pourtant des politiques publiques du pays dont les principales ressources minières sont le phosphate, l'or, le calcaire, le fer, le zircon l'ilménite, le pétrole, le gaz, l'attapulgite ou encore l'uranium. D'ailleurs pour augmenter la valeur ajoutée de l'industrie à la croissance réelle PIB et diversifier sensiblement les exportations, le président Macky Sall s'emploie depuis 2014 à axer sa politique industrielle du plan Sénégal émergent (PSE), programme phare du président sénégalais, sur «l'ouverture avec une nette insertion à l'économie mondiale, sans protection du marché intérieur, et le recours au capital national et au capital étranger ainsi qu'aux investissements publics».
L'objectif est de faire du Sénégal un hub logistique et industriel régional enfin de diminuer les importations. Le but recherché par cette politique industrielle est également de conserver les entreprises sur le territoire du pays. La zone économique spéciale de Diamniadio, vitrine de cette volonté politique, constituera une plate-forme multifonctionnelle pour l'essentiel des activités productrices de revenus. En attendant, ce «pôle manufacturier à haute valeur ajoutée» est toujours en chantier.
Source : Afrique Tribune