
«Personne ne mérite d’être harcelé quotidiennement pour une erreur commise 4 ans auparavant», explique l’ancienne militaire. Kally avait rejoint le Corps des marines en 2013 mais avait quitté le service trois ans plus tard, à la suite de problèmes disciplinaires sans lien avec cette affaire. Lorsqu’elle a réalisé que sa sextape avait fini sur le groupe Facebook, l’Américaine a contacté la police, qui lui a expliqué ne rien pouvoir faire parce qu’elle n’habitait pas en Caroline du Nord. Kally s’est alors adressée à la hiérarchie de son ex-copain, rapporte le «Washington Post». «Pourquoi ne renonceriez-vous pas à faire des sextapes?», lui a-t-on répondu.
Victimes appelées à sortir de leur silence
L’ex-soldate estime que les victimes de ce scandale sexuel sont très nombreuses: «C’est extrêmement répandu. Si cela m’est arrivé, cela a dû arriver à beaucoup d’autres femmes», suppose-t-elle. «J’ai l’impression que l’on m’a volé mon intimité. Je réclame justice. C’est le moment de montrer aux marines qu’ils ont mal agi. Je suis heureuse que tout le monde soit prêt à lutter contre ça», ajoute la jeune femme
Le commandant des Corps des marines, le général Robert Neller, a publié mardi une vidéo pour encourager les victimes à sortir de leur silence. Des milliers de photos ou vidéos auraient été partagées sur Marines United, groupe fréquenté par plus de 30'000 soldats. Les autorités militaires continuent de rechercher les personnes impliquées dans ce «revenge porn» communautaire. Ils encourent des poursuites criminelles. «C'est gênant pour notre branche, nos familles et pour la nation», s'est indigné le général Neller.
Source : 20 minutes