14 abstentions sur 35 viennent des pays africains, avec entre autres le Congo-Brazzaville, Madagascar, le Mali, le Sénégal, le Soudan, l’Algérie, l’Éthiopie ou encore l’Afrique du Sud qui se sont abstenus. Ce qui confirme l’embarras d’une partie de continent vis-à-vis de ce conflit.
Certains sont des alliés de longue date de Moscou, comme Alger, d’autres sont en train de se rapprocher des Russes. Les Sud-Africains, par exemple, ont rappelé leur profonde inquiétude, le besoin de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États. Mais Pretoria a aussi estimé que la résolution ne créait pas d’environnement constructif pour les négociations. Le pays aurait souhaité un texte plus centré sur le rapprochement, sur « la construction de ponts » entre Russie et Ukraine. « Il faut que les parties s’engagent à trouver un compromis, à construire la confiance.
Mais ce texte ne permet pas cela », a expliqué la représentante sud-africaine.
La Cédéao, ainsi que le président sénégalais Macky Sall et celui de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, ont, eux aussi, « condamné l’invasion militaire » et « exhorté » les deux parties à « un cessez-le-feu » et à des « négociations sans délai », de même que le Niger, le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, pourtant alliée de la Russie au sein des Brics, ou encore le Nigeria.