Le message adressé à la Nation par Son Excellence Monsieur le Président de la République est un chef-d’œuvre de discours court, concis à souhait et pénétrant par sa parfaite structuration. Une adresse de fin d’année qui exprime les meilleurs vœux aux Sénégalais et aux hôtes étrangers qui sont en symbiose avec les populations du Sénégal.
De façon bien ordonnée, Macky Sall a ratissé large. Toutes les composantes de la société ont été saluées, parfois magnifiées, et globalement prises en compte par et dans le message présidentiel.
L’Armée nationale, fortement pétrie de valeurs et de convictions républicaines, est appréciée comme un outil de défense rassurant à l’intérieur des frontières et, rayonnant de capacités, au service de l’Afrique et du monde.
La diaspora a trouvé une place méritée dans le message, en tant que composante expatriée de la Nation. Malgré l’éloignement et l’éparpillement sur les cinq continents, le Président de tous les Sénégalais a tenu à lui rappeler sa part croissante, inestimable et toujours attendue dans l’effort de construction nationale.
La même attention est accordée à la jeunesse, doublement responsabilisée : en tant qu’atout d’aujourd’hui, à l’image de notre équipe nationale de football que le Président appelle à œuvrer à la Coupe du monde de cette année, pour la juste gloire du peuple sénégalais ; en tant qu’espoir de demain, la jeunesse est évidemment présente dans l’éducation de base et dans l’enseignement supérieur. D’où l’ambitieux programme que Macky Sall lui destine via la constellation d’universités qui diffusent et démocratisent la formation de pointe sur toute l’étendue du territoire. Au demeurant, le Message à la Nation du 31 décembre est un véritable hymne à la gloire de l’éducation, une ode à l’honneur du savoir. Bref, aux yeux du Chef de l’Etat, l’école est le tremplin de l’émergence.
L’émergence étant tributaire de la paix et de la sécurité, Macky Sall a évoqué le devenir de la Casamance où une cessation effective des hostilités doit être impérativement transformée en paix consolidée et définitive par des facilitateurs toujours dépositaires de la confiance présidentielle. À cet effet, une approche est déclinée dans le discours qui met l’accent sur « l’équité territoriale» (la formule est du Président) qui n’est rien d’autre que la bonne réponse aux disparités régionales historiquement porteuses de revendications fatales à l’unité nationale. Ici et ailleurs.
Paix, sécurité et développement forment un triptyque que le Président de la République n’a pas perdu de vue. Bien au contraire ! C’est pourquoi il entend asseoir le développement qui est le vecteur du bonheur dans «le Sénégal de tous et pour tous».
Ce n’est pas un slogan !
C’est un credo !
Dans cette optique-là, la croissance enregistrée, en 2017, par l’économie sénégalaise (6,8%) – l’un des meilleurs taux d’Afrique, pour la troisième année consécutive – rame vers la perspective des 7%.
En définitive, l’emphase en moins, car l’homme cultive l’humilité dans la gestuelle et le phrasé, Macky Sall peut être compris par le propos du 37ème Président des Etats-Unis, Richard Nixon : «Mon point fort, si j’en ai un, c’est la performance. J’en fais toujours plus que ce que je dis. Je produis toujours plus que ce je que je promets».
Un objectif de croissance et l’espoir d’un horizon meilleur que fonde, cimente et autorise l’exploitation prochaine de nos ressources pétrolières et gazières. En adepte du concret, scotché au «temps utile, (au) temps du travail, (au) temps de l’action et (au) résultat» ; également mandant prévenant, il informe ses mandataires, les Sénégalais, de sa volonté de faire voter, après concertation avec les forces vives de la Nation, un projet de loi devant établir une gestion rigoureuse et transparente de nature à nous préserver de la malédiction redoutée de l’or noir.
Toujours au chapitre du progrès économique et social, le volontarisme est reflété dans le discours et matérialisé sur le terrain. Ainsi, quarante milliards de FCfa seront mobilisés en faveur des couches démunies, par le biais du Programme national de Bourses de sécurité familiale qui porte les marques d’une solidarité agissante de la Nation, envers les pauvres. Des pauvres qui sont recensés dans tous les pays du monde. Y compris les plus nantis de l’hémisphère Nord.
Dans ce Sénégal des profondeurs, les puissants leviers que constituent le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) et le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) restent les premiers catalyseurs des actions et moyens de transformation positive des réalités rurales. En réactualisant leurs missions aux quatre coins du pays, Macky Sall administre la preuve qu’il est constamment collé au terroir.
Le Sénégal étant une démocratie, la nécessité de conforter la vitalité des institutions par la concorde nationale est un agenda permanent pour toute la classe politique.
Avec sa double casquette de Chef d’Etat et de chef de la majorité issue des urnes, il lui incombe de convier au dialogue national avec un grand D. Dans cette voie, Macky Sall a rappelé les actes de bonne volonté qu’il a posés, notamment la désignation de Saïdou Nourou Bâ à la tête du Comité de concertation du processus électoral, en lieu et place du ministre de l’Intérieur. Un gage de disponibilité et de sincérité qui prouve que «ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise». La formule est martelée dans le message.
Tel est le message rassurant de cet «éphémère voyageur dans le temps» à l’endroit de ses semblables et mandants : meublé de performances et ruisselant d’espoirs. Ainsi, Macky Sall s’inscrit dans la logique de Napoléon Bonaparte qui disait : «Un chef est un marchand d’espoir».
Dans son sillage, la Direction générale de la Sspp «Le Soleil», par ma modeste voix, souhaite au peuple sénégalais une année 2018 de paix, de performances et d’espoirs concrétisés.
Dewenati !