Moussa Tine appelle Talla Sylla à ne pas présenter une liste parallèle à celle de l’opposition lors des législatives du 30 juillet prochain. Le président de l’Alliance démocratique Pencoo, qui s’exprimait en marge d’un congrès ordinaire de son parti à Thiès samedi, estime que cette liste de son ancien camarade de Jëf-jël pourrait profiter à celle de la coalition au pouvoir. Réélu pour une durée de quatre ans, il dit : «Nous ne pouvons pas travailler à la dispersion des voix au niveau de l’opposition. C’est pourquoi j’appelle personnellement Talla Sylla, maire de Thiès, à ne pas présenter une liste qui va disperser les voix de l’opposition. Ce qui pourrait favoriser la victoire de la coalition Benno bokk yaakaar», analyse Moussa Tine. Et à son avis, si Talla Sylla accepte d’aller dans ce sens, cela pourrait être considéré comme «un détournement de suffrages et de coups à la démocratie vis-à-vis des Thiessois». Il poursuit son argumentaire : «Le fait de créer une troisième liste à Thiès serait inopportun. Si on parvient à mettre en place plusieurs listes qui se partagent 80% des voix, rien qu’avec 20%, la liste de l’Apr et ses alliés peut passer. Et c’est la stratégie du pouvoir.»
M. Tine, qui est membre de Manko taxawu senegaal et de la coalition de Khalifa Sall, Initiative 2017, demande à son ancien camarade de la Jeunesse pour l’alternance, «pour le pacte qui l’a lié et pour l’honneur qui le lie à Idrissa Seck qui a consenti de lui céder la mairie de Thiès», à «sauvegarder cet engagement réciproque au grand bénéfice des Thiessois».
La conception de Moussa Tine : «Pas de cohabitation, mais de co-gouvernance»
Moussa Tine a demandé à tous les leaders de l’opposition de tout faire pour réussir la liste unique. «Ça ne sert à rien pour Idrissa Seck ou Pape Diop ou quelqu’un d’autre d’aller en minorité à l’Assemblée nationale. La nouvelle impulsion aujourd’hui, c’est d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale qui permette d’apporter dans le pays les changements qu’il faut (…)», souligne-t-il. Le leader de l’Alliance démocratique Pencoo ne croit pas à une cohabitation. «Ceux qui parlent de cohabitation ne savent pas de quoi on parle. Nous parlons de co-gouvernance», a-t-il précisé.
Le Quotidien