Dans un communiqué, la Ligue rappelle que ce débat n'est pas nouveau au Sénégal. Elle souligne que, treize ans après une crise similaire en 2019, provoquée par une décision de l'Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar (Isja), il est crucial pour la nation sénégalaise d'aborder ce sujet de manière ouverte et honnête afin de trouver une solution juste et durable, loin des solutions temporaires adoptées jusqu’à présent. La Ligue loue le courage du Premier ministre d'avoir pris l'initiative de gérer cette situation délicate avant qu'elle ne devienne une crise majeure.
La Ligue évoque également le rôle des daaras au Sénégal, qui accueillent entre 600 000 et un million d'enfants sans soutien de l'État jusqu'à présent. Elle rappelle que, malgré les défis auxquels elles font face, les confréries et les organisations caritatives musulmanes apportent une aide significative aux couches vulnérables et soutiennent les efforts de l'État. Elle estime que si une fraction des fonds accordés à d'autres institutions était dirigée vers ces organisations, les résultats seraient probants et certains problèmes sociaux, tels que la mendicité infantile, pourraient être résolus.
Face à la polémique actuelle, la Ligue des imams appelle à ouvrir un dialogue sur les questions religieuses sensibles. Elle souligne l'importance de créer une Direction des affaires religieuses et un ministère du Culte pour faciliter ces discussions et ajouter une dimension significative à la politique de Jub, Jubbal, Jubbanti pour le pays.