L'invité de l'émission Objection a déclaré au micro de Baye Oumar Guèye que "la traque est bloquée, qu'il y a une liste de vingt-cinq responsables de l'ancien régime qu'on n'a pas utilisée". Selon le coordonnateur du Forum civil "la libération de Karim Wade, seul responsable libéral traduit à la CREI pour cause d'enrichissement illicite, a été négociée dans des conditions nébuleuses". Pour Mouhamadou Mbodj, "puisque la traque était instituée pour lutter contre la corruption, donc l'arrêter, c'est encourager sa pratique néfaste". Alors qu'il y a des dossiers fonctionnaires accusés de corruption et de concussion sur la table de la CREI, le coordonnateur du Forum civil exhorte l'Etat à relancer la traque en continuant la liste des vingt-cinq libéraux fournie par l'ex-procureur spécial de la CREI, Alioune Ndaw.
Concernant la Mauritanie, Mouhamadou Mbodj conclue avec amertume : "on fait preuve de laxisme. Il faut être plus ferme sur les principes, on ne peut pas prendre les pêcheurs comme des canards. De son côté, il faut que l'Etat contienne les pêcheurs dans les limites du terroir sénégalais et en conformité avec le droit international. Nous sommes dans un Etat de droit, si le président mauritanien se sent lésé dans ses droits, la justice sénégalaise est là. Nous n'avons pas à nous agenouiller devant Aziz (ndlr : président mauritanien). Même si les pêcheurs commettent des fautes, on doit les juger, mais on ne doit pas les éliminer, c'est un crime contre des innocents".
La Rédaction