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L'essentiel


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Mensonges et omissions du procureur de la République

TRIBUNE LIBRE
Samedi 4 Mars 2017

Lessentiel.sn publie l'intégralité du communiqué de ce samedi 4 mars 2017 signé par Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre et président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT). Ce communiqué fait suite à la conférence de presse donnée hier par le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye.


Abdoul Mbaye contre le procureur Bassirou Guèye
Abdoul Mbaye contre le procureur Bassirou Guèye
Le vendredi 3 mars 2017, Monsieur le procureur de la République près Le Tribunal de grande instance (TGI) de Dakar a tenu un point de presse. Il a passé en revue de nombreux dossiers dans lesquels il lui était reproché de chercher à nuire à des leaders de l'opposition. En termes clairs il lui est reproché une instrumentalisation de la justice à l'effet de régler des comptes à des leaders de l'opposition.

S'agissant du dossier Aminata Diack / Abdoul Mbaye, M. Bassirou Guèye a exposé qu'il avait été saisi par feue Mme Ngom, alors présidente du Tribunal départemental de Dakar, lui demandant de clarifier la situation des époux Mbaye lesquels avaient chacun produit des certificats de mariage contradictoires. Il a soutenu que :
- Monsieur Abdoul Mbaye avait produit un certificat de mariage faisant état de ce que les deux époux étaient mariés sous le régime de séparation des biens;
-Madame Aminata Diack avait produit un certificat de mariage selon lequel les deux époux étaient mariés sous le régime de communauté des biens.

Il a dit avoir alors saisi la police et plus tard le juge d'instruction pour faire la lumière et vérifier lequel des documents est faux. Il a poursuivi que le juge d'instruction Samba Sall a, après avoir terminé son instruction,  renvoyé Abdoul Mbaye devant le Tribunal Correctionnel.
En premier lieu, je relève que M. Bassirou Guèye doit particulièrement manquer de sérénité au point d’évoquer en face de la presse un dossier déjà en audience et dont il s’est dessaisi.

En second lieu, on attend d’un procureur de la République dévoilant les éléments du contenu d’un dossier, qu’il dise la vérité : NON MONSIEUR LE PROCUREUR, Abdoul Mbaye n’a jamais produit un certificat de mariage au dossier.
En troisième lieu, en présence de 2 certificats contradictoires (en fait il n’y en a qu’un, l’autre étant le fruit de son imagination forcée), Monsieur le procureur aurait pu préciser pourquoi il a choisi de ne poursuivre que Abdoul Mbaye.

Il a en outre indiqué qu'il n'y a eu aucun acharnement puisque Abdoul Mbaye n'a ni été placé en garde à vue ni placé sous mandat de dépôt. Telles sont sans doute les instructions qu’il avait reçues.
Il a cependant omis de dire que j’ai été inculpé pour complicité de faux, usage de faux et escroquerie alors qu’il n’y avait ni faux présenté (toujours pas à ce jour), ni préjudice (toujours pas à ce jour), ni partie civile.
Il a omis de préciser qu’Aminata Diack s’est constituée partie civile au cours de l’instruction après mon audition, et que le juge Samba Sall a refusé de me réentendre afin que je puisse être informé des faits qu’elle me reproche.

Il a omis de préciser, laissant penser à une simultanéité, que ma plainte contre Aminata Diack n’est que très récente. Je l’ai toujours refusée jusqu’à ce que sa plainte venue ne m’en laisse plus le choix.
Il a omis de rappeler que j’ai été placé sous contrôle judiciaire pour une affaire de faux fabriquée de toutes pièces, et que je suis encore à ce jour empêché de voyager alors que le juge Samba Sall s’est dessaisi du dossier en le transmettant en police correctionnelle sur les réquisitions du procureur.
Il aura donc fallu du mensonge, des omissions et la désignation d’un bouc émissaire pour démontrer l’absence d’un acharnement sur ma personne ! Mes compatriotes, les hôtes étrangers qui vivent parmi nous et la communauté internationale apprécieront.

Où va donc la justice du Sénégal ? Juges en fonction, juges à la retraite, laisserez-vous le juge Ibrahima H. Dème, seul, sonner l’alerte ? Il est temps de réagir et de stopper les dérives d’une justice provoquées par de l’incompétence, de la méchanceté et de la bêtise politiques.
 

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