Le futur ex-patron du PDS à Touba lui a rappelé les errements qui avaient prévalu lors de la constitution de la liste libérale aux législatives de 2012, où Touba s’était retrouvée en faiseuse de députés, sans accéder à l’hémicycle car Me Wade avait été sourd aux récriminations des leaders de Touba qui souhaitaient que l’on investisse sur la liste à des positions d’éligibilité les leaders politiques qui pouvaient faire gagner le PDS. La suite, on la connait ; la plupart des élus sous la bannière du PDS ont quitté le navire libéral.
Fort de ce constat objectif et devant les manœuvres orchestrées par les responsables actuels promus par les bons soins de Me Wade, Serigne Fallou Mbacké en a tiré toutes les conséquences, et a choisi de jouer crânement sa chance en pilotant sa propre liste aux prochaines législatives.
Sur ce point, il a été suffisamment catégorique face à un Me Wade désemparé qui lui a répliqué qu’il ne souhaitait surtout pas présenter une liste libérale contre celle de Serigne Fallou Mbacké.
Le futur ex responsable libéral lui a répondu qu’il pouvait donc le laisser diriger la liste nationale en collaboration avec les leaders méritants, et le loisir aussi de désigner les candidats de la liste départementale.
A cette seule condition, il pouvait renoncer à sa liste qui commence déjà à faire du bruit.
Me Wade qui ignore totalement les conditions dans lesquelles le parti est piloté par les responsables auxquels il l’a confié s’est engagé à envoyer une forte délégation auprès de Serigne Fallou Mbacké pour éviter coute que coute qu’il ne présente sa liste propre.
Me Wade en fin politicien accédera-t-il à la requête de Serigne Fallou Mbacké, en décidant de ne pas présenter une liste concurrente de la sienne sur le département de Mbacké ?
L’avenir nous édifiera. En tout cas, connaissant le génie politique du pape du Sopi et son attachement symbolique pour la ville de Touba, il est clair qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir, pour que l’une des plus graves scissions politiques qui menace même l’avenir de son parti ne vienne de Touba, d’où il était parti victorieusement à la conquête du pouvoir !