Nommé, hier, premier président de la Cour suprême de Dakar, à l’issue de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature, Amady Diouf n’a pas duré au parquet du tribunal de Grande instance hors de Dakar.
Le président de la République a secoué, hier, la magistrature au terme de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Cms). Il a procédé à plusieurs nominations à plusieurs juridictions. Précédemment procureur de la République prés le tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Amady Diouf atterrit à la Cour d’appel de Dakar. Devenant ainsi le premier président de cette haute juridiction, il a été suppléé au parquet de Dakar par Abdou Karim Diop, précédemment procureur de la République adjoint près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar.
Ce désormais ex chef du parquet de Dakar n’a duré qu’un an et deux mois à ce poste. Il a passé moins de temps comparé à ses prédécesseurs. L’actuel président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye a occupé cette station pendant huit ans et quelques mois, de 2013 à novembre 2021. Son prédécesseur direct, en l’occurrence Ousmane Diagne, a aussi vécu longtemps comme procureur de la République de Dakar. Il a dirigé le parquet pendant six ans et 6 mois. Idem pour Lassana Diaby Siby à qui il avait succédé.
Le premier président de la Cour d’appel de Dakar a été nommé au parquet dans un contexte très tendu. Il a hérité un siège très bouillant compte tenu des dossiers laissés en instance par son prédécesseur, notamment l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko. Ces 12 derniers mois, il conduit plusieurs enquêtes polémiques qui l’ont poussé à verser dans une communication à outrance. Sur la longue liste de ces dossiers, figurent l’arrestation de supposées rebelles à Dakar, l’affaire des «Forces spéciales», la disparition de l’adjudant-chef Didier Badji et Fulbert Sambou…