Pour y arriver, les établissements scolaires doivent fournir « suffisamment de gel hydroalcoolique ou de savon et d’eau propre à l’entrée de l’école et dans toute l’école ». Il s’agit aussi de prévoir un nettoyage quotidien régulier de l’environnement scolaire, y compris des toilettes, avec de l’eau et du savon/détergent et du désinfectant.
« Il faut nettoyer et désinfecter les surfaces fréquemment touchées telles que les poignées de porte, les bureaux, les jouets, les fournitures, les interrupteurs, les équipements de jeu, les aides pédagogiques utilisées par les enfants et les couvertures de livres », souligne l’OMS.
Elle recommande également le port du masque « si nécessaire », en élaborant une politique scolaire sur le port d’un masque ou d’un couvre-visage, conformément aux orientations nationales ou locales. « Fournissez suffisamment de masques médicaux à ceux qui en ont besoin, comme les infirmières scolaires et les enfants qui présentent des symptômes », insiste l’agence onusienne
Respecter une distance d’au moins un mètre entre les tables de classes
Pour l’OMS, si un enfant ou un membre du personnel scolaire est malade, il ne doit pas venir à l’école.
Sur le volet de la distanciation physique à l’école, l’agence onusienne plaide pour le maintien d’une distance d’au moins un mètre entre toutes les personnes présentes à l’école. Cela passe aussi par l’augmentation de l’espace entre les bureaux (au moins un mètre entre les bureaux). Il s’agit aussi d’échelonner les récréations et les pauses déjeuner. « Si c’est difficile, l’alternative est de déjeuner à la table de classe », précise l’OMS. L’objectif est de « réduire au minimum les temps de pause partagés, c’est-à-dire alterner le moment du déjeuner ».
L’OMS demande également aux décideurs publics de limiter le mélange des classes lors des activités scolaires et extrascolaires. Par exemple, les élèves d’une classe resteront dans une salle de classe tout au long de la journée, tandis que les enseignants se déplacent d’une salle de classe à l’autre. Les classes pourraient utiliser des entrées différentes, si elles sont disponibles, ou établir un ordre pour que chaque classe entre et sorte du bâtiment ou salle de classe. Eventuellement, l’OMS recommande de déplacer les cours à l’extérieur ou de ventiler les salles autant que possible.
Il y a aussi la possibilité d’élargir l’emploi du temps d’une école. Certains élèves et enseignants pourraient ainsi être présents le matin, d’autres l’après-midi, d’autres encore le soir. « Envisager d’augmenter le nombre d’enseignants, si possible, pour permettre de réduire le nombre d’élèves par classe (si des places sont disponibles) », note l’agence onusienne.
En prenant toutes ces mesures, l’objectif , selon l’OMS, est d’évaluer ce qui peut être fait pour limiter le risque d’exposition, ou de contact physique direct, dans les cours d’éducation physique, les terrains de jeux, les zones humides et les vestiaires.
La réouverture des écoles doit être guidée par une approche fondée sur le risque
Le retour à l’école passe aussi le dépistage ainsi que la gestion des élèves, enseignants et autres personnels scolaires malades. Pour l’OMS, il faut aussi informer les parents des mesures mises en place par l’école et demander leur coopération pour signaler tout cas de Covid-19 survenant dans le foyer.
« Si l’on soupçonne qu’une personne du ménage est atteinte du nouveau coronavirus, garder l’enfant à la maison et en informer l’école », conseille l’OMS.
Plus largement, les décideurs doivent tenir compte de certains éléments avant d’ouvrir ou de fermer des écoles, notamment de la connaissance actuelle de la transmission de la maladie et de sa gravité chez les enfants. Il s’agit aussi de prendre en compte de la situation locale et épidémiologie du Covid-19 là où se trouvent les écoles, mais aussi du cadre scolaire et capacité à maintenir les mesures de prévention et de contrôle du Covid-19.
A noter que selon l’OMS, l’infection ne prend pas de formes graves chez les enfants et que « l’infection cause généralement une maladie bénigne ». « Les maladies graves dues au Covid-19 sont peu fréquentes chez les enfants, bien qu’il y ait eu de rares cas de maladie grave », relate l’OMS, qui estime toutefois que le rôle des enfants dans la transmission reste flou. « Des données supplémentaires sont nécessaires, notamment à partir d’enquêtes séro-épidémiologiques stratifiées par âge », insiste l’OMS.
Dans tous les cas, la décision de fermer, de fermer partiellement ou de rouvrir des écoles doit être guidée par une approche fondée sur le risque afin de maximiser les avantages en matière d’éducation et de santé pour les élèves, les enseignants et la communauté au sens large. « Le plus important est « de contribuer à prévenir une nouvelle épidémie de Covid-19 dans la communauté », conclut l’OMS.