"Pour la démocratie, libérez Bamba Fall", "Pour la démocratie, libérez Khalifa Sall", pouvait-on lire entre autres inscriptions. Ainsi requinqués par cet élan de solidarité, les militants ont tenu à se faire remarquer en scandant "libérez Khalifa". Un rassemblement qui n'a pas été du goût des policiers lourdement armés comme lors de chaque audition depuis l'arrestation du maire de Dakar. Ainsi, entre la sommation de vider les lieux faite aux militants et les détonations des grenades lacrymogènes, personne n'a eu le temps de s'éloigner.
Un nuage de fumée acre couvre les lieux. C'est le sauve-qui-peut. Des pneus ont été brulés en guise de riposte pour barrer la circulation aux alentours du tribunal. Toutefois, force est restée à la loi car les militants ont été contraints de se replier dans les ruelles de Rebeuss. Après que le calme est revenu, tous les partisans des deux leaders en prison ont été indésirables au palais de justice.