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Législatives 2017 : La menace pèse la tenue des élections à date due

POLITIQUE
Lundi 29 Mai 2017

S’il y a une revendication de la plupart des citoyens sénégalais inscrits sur les listes électorales qui reviennent comme un leitmotiv, c’est bien le retrait des cartes d’identité et d’électeurs. Chaque jour, à travers les médias, dans les places publiques, beaucoup d’inscrits sur les listes réclament souvent même avec un brin de désespoir leur carte d’identité et d’électeur. Cette atmosphère de suspicion a poussé le ministre de l’Intérieur et le Directeur de l’Automatisation du fichier (Daf) à faire une sortie pour rassurer les citoyens sur la production et la délivrance de toutes les cartes d’ici fin juillet 2017. Mais un rapport confidentiel de la Commission nationale électorale autonome (Cena) révèle des informations qui tranchent avec les assurances d’Abdoulaye Daouda Diallo et de son Daf.


Législatives 2017 : La menace pèse la tenue des élections à date due
800 mille à 1 million de cartes inutilisables

Le vote des militaires et paramilitaires hypothéqué à cause d’un problème de code

Les partis de l’opposition de même que la société civile ne peuvent pas comprendre que sur les 6 millions 500 mille Sénégalais et Sénégalaises inscrits sur les listes pour l’obtention de la carte biométrique Cedeao, une bonne partie n’arrivent pas à récupérer leur carte. Selon eux, le pouvoir l’a fait à dessein pour barrer la route aux électeurs qui leur sont favorables.
Ils sont nombreux, Sénégalais et Sénégalaises, à se rendre dans leur commission d’inscription et qui rentrent soit amers, soit découragés, soit déçus parce que n’ayant pas pu être en possession de leur sésame. Et aucune explication n’est fournie aux citoyens sur le retard de la sortie de leur carte.

Les récriminations, plaintes et réclamations des citoyens et partis politiques de l’opposition s’accumule à un rythme exponentiel au point que le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo et le Directeur de l’Automatisation du fichier (Daf) ont fait une sortie pour rétablir la vérité des faits. A cet effet, le ministre de l’Intérieur précise réfute les accusations de l’opposition selon lesquelles le gouvernement procéderait à une rétention des cartes d’électeurs, notamment dans les localités où l’opposition est forte.

« Les cartes sont produites, mais nous avons pensé à faire le tri qu’il faut, mais surtout dans le cadre d’un meilleur agencement, pour éviter des déperditions. Qu’une carte de Dakar se retrouve à Saint-Louis ou ailleurs. Et c’est un travail préalable qu’il faut faire et là, nous sommes en train de le faire », a déclaré Abdoulaye Daouda Diallo aux opposants accusateurs avant d’ajouter : «ce que je confirme aujourd’hui, c’est que les cartes sont en production et à chaque fois qu’elles sont produites, elles sont conditionnées et envoyer dans les collectivités pour pouvoir être distribuées. Il n’y a pas de rétention possible. Je ne vois pas l’intérêt de détenir la carte de quelqu’un dès lors que cette personne est bel et bien inscrite sur le fichier électoral.»

Ces propos du ministre de l’Intérieur sont corroborés par le Directeur de l’Automatisation du fichier (Daf) qui assure que «2 millions 700 mille de cartes d’électeur sont confectionnées par la Direction de l'Automatisation des Fichiers. 70 mille sont enregistrées chaque jour, soit un million en attente d’être envoyées. Elles seront triées et envoyées au niveau des sous-préfectures pour distribution».

Le document de la Cena détonne avec les assurances du ministre de l’Intérieur

Pourtant malgré les assurances du ministre de l’Intérieur et de son Daf, un document de la Commission électorale nationale autonome (Cena) estampillé confidentiel, il est noté que des manquements graves sont constatés lors des inscriptions sur les listes électorales. Selon ledit document, « sur les 2 millions 100 mille électeurs, 800 à un million risquent d’être inutilisables à cause des photos mal faites. On y retrouve des photos qui ne sont pas en conformité l’identité de la personne qui figure sur la carte ».
En sus, « il y a des photos prises avec des écouteurs, des casquettes, des lunettes non médicales. D’autres photos sont soit présentées avec une moitié de la figure, soit avec le buste ». A cela s’ajoute « la mauvaise saisie de certains prénoms et noms par les préposés à l’inscription ».

«Concernant les 250 et quelque militaires et paramilitaires, une menace pèse sur leur vote » parce que le document révèle que « pour un problème de code non encore réglé, le nouveau fichier refuse de les prendre en compte ». D’ailleurs, «c’est ce qui fait que des cartes de militaires et paramilitaires sont sorties blanches sans aucune mention»

Avec tous ces manquements, la tenue à date échue des législatives est compromise comme le craignent l’opposition, la société civile et même certains membres de la coalition au pouvoir. Les informations contenues dans ce document de la Cena montrent la précipitation et tout l’amateurisme qui ont accompagné les nouvelles inscriptions pour l’obtention de la carte biométrique Cedeao.  

Pourtant, selon informations émanant du ministère de l’Intérieur, le maître des lieux enjoindrait ses services de ne plus retenir les cartes défectueuses et de les acheminer aux différentes préfectures qui se chargeront de la distribution et de la constatation de ces sésames inutilisables. Par voie de conséquence, les possédants de ces cartes défectueuses réclameront une deuxième inscription en guise de substitution. Mais en deux mois, peut-on, continuer la production des cartes tout en procédant à de nouvelles inscriptions, lesquelles doivent être à leur tour produites et livrées jusqu’à la veille des élections ? Mystère et boule de gomme.

Il appert aujourd’hui, en dépit des assurances du ministre de l’Intérieur et du Daf quant à la distribution des cartes intégralement avant le 30 juillet, des menaces sérieuses pèsent sur la tenue des élections. Maintenant il appartient à la Cena dirigée par Doudou Ndir qui supervise les élections de dire aux Sénégalais et aux Sénégalaises toute la vérité sur la situation des cartes d’identité et d’électeur.

Serigne Saliou Guèye
 
 

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