Nous savons tous les prix payés par Macky Sall, à la fourberie d’un judas qui tourne casaque pour le rejoindre. Mais quel est le prix payé par Macky Sall à l’allégeance, à la loyauté indéfectible et à la discipline d’un vieux compagnon qui l’a accompagné depuis avant son accession à la magistrature suprême ? Aujourd’hui que vaut le sacrifice de tenir son rang, dans les rangs du parti présidentiel ? Dieu seul, et le président maitre des horloges, connaissent la grille de classification appliquée à ces pauvres compagnons de la première heure ! Ceux-là qui ne sont pas forcément dans les petits papiers du président. Mais plutôt dans l’anonymat. Ceux que Macky Sall connait de nom et de visage, n’ont pas plus de valeur que la grande plupart des 65 % de citoyens qui l’ont élu lors de son premier mandat.
Ces anonymes effacés et taciturnes, ces sans carnet d’adresse, ne sont pas, hélas, protégés et légitimés par les redoutables camarillas qui chuchotent dans l’oreille du prince. Car un président reste une créature de Dieu incapable de connaitre par leur nom et leur visage, tous ceux qui ont travaillé à son élection. Il faut savoir lire entre les lignes et entendre ce qui n’est pas dit, pour ainsi reprendre le propos d’un célèbre chanteur sénégalais. La vitrine, les responsables autoproclamés, les canards boiteux et personnages célèbres, qui sont connus de noms par le président, ne représentent pas loyalement, les valeurs ajoutées qui, derrière le paravent de l’anonymat, ont contribué de manière décisive au rayonnement de notre idéal républicain. Dans certaines localités, si on a pu maintenir à flots la coalition BBY depuis une décennie, c’est parce que des hommes et des femmes de valeur, politiquement compétents, se sont saignés aux quatre veines pour y arriver.
Alors quand il s’est agi de choisir à notre place un candidat pour la représentation locale, pourquoi avoir porté le choix sur des judas patentés qui n’ont jamais eu pour conviction que leurs intérêts instantanés et changeants ? Des personnages controversés qui ont franchi tous les paliers du discrédit moral et désormais englués dans une sorte de déchéance brutale et définitive ? Les populations les moins outillées intellectuellement ont pu jauger la crédibilité de ces troubles personnages, et ont mis le doigt sur leurs nauséabondes fourberies. Dans certaines communes, le choix a été porté sur des opportunistes dont toutes les actions politiques, ne se déterminent qu’à travers le prisme d’un retour sur investissement immédiat, et d’une rapide prise de bénéfices.
Ces variétés de Machiavel n’ont peur de rien, pas même du mensonge compulsif et du ridicule ! Et l’ultime pied de nez aux populations, c’est que ces fourbes politiques étaient accompagnés dans leur gabegie et leur prédation des maigres ressources de la mairie, par une meute de prédateurs au cœur sec, qui étalait au grand jour son opulence flamboyante et insolente, sans nul doute, issue du pillage des ressources de la mairie ! Ces criminels avérés, recrutés sur la base d’un népotisme et d’un clientélisme politique vulgaire, ont été plusieurs fois épinglés pour concussion ou escroquerie.
Ils semblaient entretenir avec l’édile élu, des liens complexes et indissolubles. Tant il est vrai que c’est l’édile lui-même qui les faisait libérer à chaque fois qu’ils se retrouvaient embourbés dans les liens de la détention. Tout cela est un secret de polichinelle ! Un simple micro trottoir aurait révélé l’incroyable scandale, de prime abord. Les populations les ont épiés sous toutes leurs coutures, tout au long de leur descente aux enfers, pendant sept ans. Sept longues années ! L’exaspération et la colère étaient à leur comble ! Mais pourquoi, nom de Dieu, le citoyen le mieux et le plus informé, a fait abstraction de ces laideurs morales, en désignant mordicus, un berger qui, de toutes les façons, allait conduire inexorablement les troupes à l’abattoir ? That's a million-dollar question !
Aujourd’hui c’en est fait de la ruse, des micmacs, et des fourberies politiciennes ! Désormais, quand les populations dessillées, mettent le doigt sur les palinodies, les turpitudes, la tortuosité, d’un fourbe compliqué d’un menteur compulsif, leur révulsion horrifiée est définitive, leur détermination à s’en débarrasser devient intraitable.
Que vaut la récente prise de guerre du président à la commune de Médina du Département de Dakar ? Alors que les montagnes de Thiès et des Parcelles Assainies, ont toutes deux accouché d’une souris ? Pouvons-nous apprendre de nos impairs ? Sommes-nous capables d’avoir la grandeur de faire amende honorable ? Le prophète lui-même a défini l’orgueil comme le refus d’admettre la vérité. Ceux qui vivent ici-bas avec une telle indélicatesse seront humiliés par Dieu dans ce monde et dans l’au-delà, avant d’aller en enfer a ajouté le prophète. Nous n’avons jamais compris pourquoi le président ne fait pas confiance à ses propres ressources humaines dévouées corps et âme à sa cause, et qui ont cru en lui, quand tous ces secouristes de la victoire travaillaient inlassablement à sa perte ? Il existe en tout être humain, une singularité qui ne demande qu’à briller. Il suffit de savoir créer les conditions de son éclosion ! Wade au moins, avait la clairvoyance de dénicher ou de créer from scratch, de nouveaux talents qu’il mettait ensuite au service de son camp politique. Ces nouveaux talents promus et récompensés, devenaient du coup des kamikazes de Wade.
Des politicards encagoulés, drapés dans une mauvaise foi infernale, passent le plus clair de leurs temps à accuser le président Macky Sall d’avoir un agenda caché pour promouvoir et légaliser l’homosexualité. Alors que le code pénal sénégalais punit clairement et sévèrement l’homosexualité depuis plus de cinquante ans. Et plusieurs fois le président a déclaré, sans ambiguïté, que tant qu’il sera à la tête de l’état, l’homosexualité ne sera jamais légalisée au Sénégal.
Nonobstant cette mise au point sans équivoque, ces fausses sentinelles de nos valeurs et vertus, continuent à défoncer des portes ouvertes, à tirer, non pas sur les politiques, mais sur la tête du président ! Hélas les ringards de lieutenants du président et les troubles personnages adoubés par les camarillas et ayant bénéficié de sa confiance, brillent par leur absence dans les débat publics où, ils auraient pu méthodiquement, enlever les œillères des populations et démontrer la supercherie de ces dangereux affabulateurs déguisés en mollahs ! Tout cela est pathétique ! Tout cela est paradoxal ! Surtout sous le magistère du président le mieux élu de l’histoire politique de notre pays !
Ass Malick NDOYE
Responsable politique APR, Gueule Tapée, Fass, Colobane.