Rapportant le procès en audience spéciale après deux renvois, L’As informe que «la guerre des procédures a eu lieu», avec l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) qui disqualifie la défense de Khalifa Sall. Le journal ajoute que le Préfet de Dakar bloque la constitution en partie civile de la mairie de Dakar.
«Entrée en phase active du procès de Khalifa Sall et Cie depuis hier-Défense et parquet en guerre de…tranchées», note Sud Quotidien, soulignant qu’il a fallu huit tours d’horloge pour trancher la recevabilité ou non de la constitution en partie civile de la ville de Dakar et de l’Etat.
Toutes choses qui poussent EnQuête à parler de «heurts et paradoxes».
Quoi qu’il en soit, L’Observateur estime que «Khalifa impose sa forme à l’Etat» et fait état de «chaudes empoignades entre avocats et AJE sur les constitutions de partie civile de la mairie de Dakar et de l’Etat».
«Accusation de procès politique, constitution de partie civile de la mairie de Dakar dans l’affaire Khalifa Sall-Me Szpiner et le Parquet démontent la défense», lit-on à la Une du Soleil.
L’ébullition du front social occupe la Une du Quotidien qui titre : «Santé, éducation, collectivités locales, etc.2018, année asociale».
Ce journal rend ainsi compte de la marche organisée, hier, par la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) pour l’augmentation des salaires.
«Contestations et protestations tous azimuts-Le front social secoue le Lion qui dort. Marche de la Cnts, grèves des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur ainsi que des collectivités locales…après cinq ans d’accalmie, le front social se réchauffe», détaille Le Témoin.
Parlant de la crise scolaire, du front social en ébullition…Walfadjri voit «Macky dans un cercle de feu».
Dakar, 24 jan (APS) – La bataille de procédure entre la défense et l’accusation dans le procès de Khalifa Sall et de ses co-accusés et les remous dans le front social sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Le procès du maire de Dakar et de ses co-inculpés pour un présumé «détournement de fonds» portant sur 1,8 milliard de francs CFA dans l’affaire dite de la «caisse d’avance» de la municipalité de la capitale a repris mardi après deux renvois.
C’est «le début des choses sérieuses dans l’affaire Khalifa Sall», souligne Vox Populi qui note que la question des témoins est évacuée, alors que celle de la constitution de la Ville de Dakar comme partie civile reste en suspens.
«L’Agent judiciaire de l’Etat récuse la Ville de Dakar et se fait récuser à son tour par la défense», résume la publication.
Tribune parle de l’Acte 1 du procès de Khalifa Sall et constate que «la bataille de procédures fait rage». «Avocats de la défense et partie civile, dossiers en main, crient, clament et déclament en faveur de leur client et prévenu. Le premier groupe veut à tout prix laver à grande eau (le maire de Dakar), tandis que le second groupe veut à tout prix l’enfoncer (….)», note le journal.
Pour Sud Quotidien, «défense et parquet (sont) en guerre …de tranchées». «Khalifa Sall impose sa forme à l’Etat», souligne pour sa part L’Observateur, qui fait état de «chaudes empoignades entre avocats et Agent judiciaire de l’Etat sur la constitution de partie civile de la Ville de Dakar et de l’Etat».
Selon le quotidien L’As, «la guerre de procédures a eu lieu» en ce début de procès. La publication souligne que «la correspondance du préfet de Dakar demandant une seconde lecture de la délibération du 15 janvier 2018, du Conseil municipal de Dakar, entérinant la constitution de partie civile de la marie de Dakar a été au cœur des débats d’audience (…)».
«L’Agent judiciaire de l’Etat, les avocats de l’Etat du Sénégal ainsi que le procureur de la République ont tous dit niet à cette constitution. Ce qui a fait sortir de ses gonds la défense et l’un de ses avocats constitués, Me El Hadji Diouf», ajoute L’As.
Jugeant que «c’était prévisible», le quotidien Enquête explique : «Dans le procès de l’affaire de la caisse d’avance de la marie de Dakar, tout ne vas pas se passer comme lettre à la poste. Chaque acte posé est âprement discuté par les parties».
Sous le titre «Heurts et paradoxes», le journal relève qu’«hier à l’ouverture du dossier, l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) Antoine Félix Diome et les avocats de l’Etat ont voulu que le juge écarte la demande des témoins cités par la défense».
«Cette dernière, après avoir défendu sa cause, s’est attaquée à l’Agent judiciaire. Puisque selon les conseils de Khalifa Sall et cie, ils sont surpris de voir un AJE plaider alors qu’il a constitué des avocats pour assurer la défense des intérêts de l’Etat», explique encore le journal.
Le quotidien parle de «procès des paradoxes» et explique que «dans l’affaire Khalifa Sall, il existe, d’une part, une connivence manifeste entre défense et Ville de Dakar (qui veut se constituer partie civile), d’autre part, des contradictions irréfutables entre cette dernière et le procureur».
Le Soleil note que «le procès de Khalifa Sall a repris hier sur fond de vives empoignades entre les représentants de l’Etat et la défense autour de la constitution comme partie civile de la Ville de Dakar».
En réponse à ceux qui dénoncent un «procès politique» qui serait intenté au maire de Dakar, l’avocat français Me Francis Szpiner soutient dans ce journal que «ce n’est pas parce qu’on juge quelqu’un qui est investi d’une fonction politique que c’est un procès politique».