« S’il y a un consensus dans les milieux économiques patriotes en Afrique, c’est que les ressources naturelles doivent soutenir un projet d’industrialisation qui nécessite de l’électricité à bas prix. Par contre, chez les prédateurs embusqués dans l’APR, le motif économique est l’accaparement des rentes d’ordre naturel ou créées par eux-mêmes, dans les compteurs intelligents, les semences ou les engrais par exemple. Makhtar Cissé, à grands renforts de communication achetée, se fait passer pour un surdoué, l’homme qui relève les défis. Je ne suis pas convaincu pour l’avoir écouté religieusement à plusieurs reprises. Il gagnerait à se former davantage au management, au Canada par exemple, où il a de fortes attaches », peste le député dans sa chronique intitulée Questekki, du mardi 07 juillet 2020.
Que fait encore Makhtar Cissé à la tête de notre pétrole ?
Selon le parlementaire, « cette affaire d’Akilee et même d’Excellec montre bien ses limites techniques et ses motivations prédatrices. On ouvre un boulevard à Akilee pour prendre position sur une privatisation future de la distribution de la Senelec, en plus d’un business d’un milliard de dollars, sachant que le PIB du Sénégal est de 20 milliards de dollars selon les chiffres d’Amadou Ba, l’ancien chef des finances de notre pays, soit 5%. C’est excessif et antinational pour un secteur aussi vital pour l’avenir de notre pays. »
Toutefois, il prévient que « si le Président Macky Sall et son ministre de l’Energie doivent reproduire de tels schémas dans le pétrole, le Sénégal finira comme le Gabon d’Oumar Bongo. Pas d’agriculture, pas d’industrie, pas d’eau, pas de santé, une rente gazière partagée entre la dynastie au pouvoir, ses affidés et les firmes étrangères adossées à leurs États. C’est donc un impératif que Makhtar Cissé nous laisse notre pétrole dans cette atmosphère de fin de régime où la lutte des prédateurs s’accentue. »
Avec Pressafrik