Les Sénégalais — du moins, certaines catégories d’entre eux — seront vaccinés contre la covid-19 cette fin février. La décision a été annoncée hier par le président de la République en Conseil des ministres. Macky Sall a assuré que le canevas de cette grande opération de riposte contre le coronavirus sera en mode « diligence » et « fast track ». Seulement le gouvernement est resté muet sur le choix du vaccin à administrer et les ressources financières mobilisées pour acquérir les doses nécessaires. En dehors de l’Initiative COVAX bien sûr ! Juste quelques jours après avoir validé la Stratégie nationale de vaccinations élaborée par le ministère de la Santé, le président de la République a decidé que le démarrage de la campagne de vaccination sera effectif à la fin du mois de février en cours. Le Sénégal anticipe ainsi sur son calendrier puisque les premières vaccinations étaient attendues au mois de mars. Mais la folle chevauchée de la seconde vague du covid-19 depuis quelques semaines a poussé les autorités à anticiper sur le démarrage de la campagne de vaccination.
« Face à la propagation de la pandémie de Covid-19, il y a urgence de redoubler de vigilance, d’engagement et de résilience pour endiguer, au plus vite, la maladie à travers le respect individuel et collectif des mesures barrières et des précautions sanitaires préventives. Au regard des effets de la pandémie de Covid-19 sur notre économie et l’équilibre de notre société, le Président de la République souligne la nécessité d’anticiper et d’agir en modes "Diligence" et "Fast Track". Il s’agit, dès lors, d’accélérer les procédures, de mobiliser toutes les ressources humaines et financières requises, afin de vacciner, dans les meilleurs délais, les populations cibles prioritaires identifiées » a indiqué le président de la République en Conseil des ministres hier.
En ce sens, Macky Sall a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, « en relation avec le ministre des Finances et du Budget et les ministres concernés », de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale nécessaires au lancement sur l’ensemble du territoire national, des campagnes de vaccination, à la fin du mois de février 2021 au plus tard. Silence sur le vaccin Seulement, le communiqué du Conseil des ministres est resté muet sur le type de vaccin choisi par les autorités. Nous avons essayé d’entrer en contact avec le ministre de la Santé en fin de soirée, mais Abdoulaye Diouf Sarr restait injoignable. Lequel des vaccins développés par Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Spoutnik Vou Sinovax le président de la République a-t-il choisi pour immuniser nos compatriotes contre le coronavirus ?
Mystère et boule de gomme ! Le vaccin Pfizer/BioNTech, issu d’une collaboration entre le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech fonctionne à ‘’ARN messager’’. Ce procédé jusqu’alors jamais utilisé dans l’histoire des vaccins commercialisés a l’avantage premier d’être facilement reproductible. Mais, en plus d’être le plus cher, il demande des conditions de conservation draconiennes (à – 80 degrés centigrades !). L’OMS a accordé jeudi 31 décembre sa première homologation d’urgence depuis le début de la pandémie de Covid-19 au vaccin PfizerBioNTech. Le vaccin dit Moderna a été créé par l’entreprise de biotechnologie américaine Moderna Therapeutics.
Il fonctionne aussi à ARN messager. Alors que le vaccin Pfizer/BioNTech se conserve à moins 80 %, celui de Moderna repose sur une conservation moins contraignante, à moins 20 degrés. Il y a aussi le vaccin AstraZeneca qui a été mis au point par le groupe britannique AstraZeneca avec l’université d’Oxford. Il peut être conservé entre 2 et 8 degrés et administré en une dose unique contre deux doses pour les vaccins de Pfizer-Biontech et Moderna. Quant au vaccin Spoutnik V, il a été développé par le Centre national de recherches en épidémiologie et microbiologie du ministère de la Santé russe (Centre Gamaleya) et financé par le Fonds d’investissement direct russe (RDIF).
Dans la course aux vaccins, il faut aussi mentionner les vaccins chinois Sinovac, Sinopharm et CanSino. Le Sénégal a adhéré à l’initiative ’’Covax’’ visant à faciliter l’accès aux vaccins à des pays à revenus faibles ou intermédiaires. Covax est l’un des trois piliers de l’accélérateur d’accès aux outils Covid-19 (ACT), lancé par l’OMS, la Commission européenne et la France. Il est coordonné par Gavi, l’Alliance du Vaccin, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et l’OMS. Quant au coût du programme, il dépendra du vaccin retenu et des produits annexes comme les seringues. Il se situe dans une fourchette entre 20 milliards de francs CFA (30 millions d'euros) et 380 milliards (580 millions d'euros). Mais pour le moment, les Sénégalais ne sont pas édifiés sur le dispositif de financement et l’origine des ressources financières qui seront mobilisées. Pas plus que sur le type de vaccins choisi par les autorités…
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La vaccination contre le covid-19 lancée à la fin du mois
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