Au vu de l’état de développement actuel du Sénégal, comparativement à des pays d'égale condition à notre accession à “l'indépendance”, on peut constater un manque de performances évident de la part des élites politiques ayant eu en charge les destinées de notre pays depuis lors. Mieux, des contre performances traduites en termes de recul dans des domaines où l'héritage colonial nous donnait un avantage relatif, nous interpellent et posent avec acuité la question de la pertinence, ainsi que celle de l'efficience, du "modèle républicain" français que nous imitons si mal.
Après un règne sans partage du Parti Socialiste et de ses ainés, deux alternances politiques, dites "démocratiques et pacifiques", n'ont pas abouti à une transformation radicale de la trajectoire qui nous est imposée depuis notre rencontre avec la colonisation. Bien au contraire. Nos élites politiques semblent gouverner, par procuration, au mieux des intérêts de l'ex-puissance coloniale. Sous ce rapport d'ailleurs, la classe politique sénégalaise contemporaine ne se préoccupe plus des enjeux majeurs de souveraineté mais se perd dans des querelles de clochers et nous fragilise collectivement pendant que des pans entiers de notre économie tombent aux mains du capital étranger. La classe politique, toutes sensibilités confondues s'entend car, de reniements en promesses trahies, elle mue, se conjugue et se reproduit à l'infini par un système de vases communicants consacré sous le vocable pastoral de "transhumance". Le personnel politique actuel, à de rares exceptions près participe d'une manière ou d'une autre, à conforter l'immobilisme qui caractérise la conduite de nos affaires. De plus, après chaque verdict du suffrage universel, des transactions en coulisse ont défiguré le choix du Peuple et remis en selle ceux qui venaient d'être éconduits. Quasiment les mêmes personnes, groupes ou clans, se partagent indûment les richesses de notre petits pays et ...nous narguent!
Cela n'est plus supportable.
Par ailleurs, plusieurs figures de proue de la société civile, un moment porteurs d'espoir, se sont laissées piéger par des manœuvres politiciennes, ou la tentation du confort des lambris du pouvoir, au point de succomber à l'attrait de postes et de prébendes pour prix de leur silence. Jadis porte-étendard des sans-voix, leur aphonie est pesante, pénible et coupable. Souffrent-ils en silence ou ont-ils tout simplement atteint leurs objectifs inavoués? Le mutisme de certaines personnalités, face à la reproduction d'actes qu'ils vouèrent aux gémonies il y'a peu est, pour le moins, déconcertant.
Que faire?
Il faut changer LA POLITIQUE !!!
On nous a promis plusieurs fois de changer DE POLITIQUE. Mais, à l'expérience, il s'agit d'engager une mutation en profondeur du système de gouvernance post-colonial par une redéfinition totale des paradigmes de l'action politique et citoyenne. Il s'agit de REPENSER les buts et les moyens de l'action publique. Il s'agit aussi, dans le même temps, de mettre à jour notre INDÉPENDANCE subrepticement hypothéquée par des forces sous-marines si facilement identifiables.
Convenons-en, la majorité politique actuelle, et l'opposition qu'elle se taille, ont montré toutes leurs limites. Nous aurons le loisir de le démontrer. La rupture avec le Peuple et ses préoccupations est profonde. L'avenir est de plus en plus sombre. Aucun signe de mobilisation optimale des intelligences, des talents et des forces du Peuple sénégalais n'est en vue. Bien au contraire, la parcellisation et le morcellement de l'échiquier politique ( presque 300 partis ) se poursuit sur des bases de clientélisme et de partage des maigres ressources de la Nation. À terme, le désintérêt croissant des véritables forces vives de la Nation pour l'action politique laissera la place vacante aux aventuriers de tous poils, sans pensée autre que la satisfaction de leurs ambitions personnelles. Même les syndicats, jadis fers de lance des combats sociaux et ardents défenseurs des intérêts du peuple laborieux, sont devenus des cartels corporatistes à la tête desquels trônent des barons inamovibles. Cela expliquant la prolifération des centrales syndicales et, en conséquence, leur faiblesse.
Cela ne peut plus durer!
Pour exprimer une vision et des idées nouvelles , rompre avec le "jeu" politique hérité de la colonisation, il nous faut impérativement saisir le temps de la plus prochaine consultation électorale pour amorcer LA RUPTURE et engager le RENOUVELLEMENT du projet de construction du Sénégal dans une Afrique nouvelle, décomplexée et conquérante. De nouvelles ressources naturelles importantes sont découvertes au Sénégal qui devraient mettre à la disposition de notre pays les moyens de son développement, c'est-à-dire garantir le bien-être à notre Peuple, assurer sa prospérité et son confort. Soyons vigilants et bienveillants pour notre Nation. Ne laissons pas ces ressources se transformer en malédictions. Transformons ces opportunités en Grâce pour les générations futures !
À cette fin nous lançons un appel pressant, à tous les hommes et femmes du Sénégal qui nourrissent cette ambition. Rassemblons nos forces, nos moyens et toutes nos énergies afin de présenter aux prochaines élections législatives UNE LARGE COALITION CITOYENNE DE MAJORITÉ POPULAIRE pour rendre l'Assemblée Nationale au Peuple. Dans un premier temps.
Pour cela il va falloir, aux uns et aux autres, dominer leurs égos pour s'accorder sur une stratégie efficace en vue de rassembler cette majorité autour d'UN véritable projet de RUPTURE et de reprise en mains des rênes de notre pays. Tel doit être le chantier prioritaire digne de tous les sacrifices. Par delà les tensions superficielles entretenues entre les leaders des forces politiques et sociales qui peuvent faire la différence et conquérir la majorité à l'Assemblée Nationale, il faut se décider à faire le choix de la nécessité et de l'urgence pour défendre et sauver ce qui mérite de l'être car, il se fait tard...
Sunu benno bokk yeene
ndam a ngi si kanam !
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Amadou Tidiane WONE
woneamadoutidiane@gmail.com