Rédigé par la Banque Mondiale à la demande de l’Etat du Sénégal et de ses plus hautes autorités qui avaient saisi, en juin 2012, la Banque Mondiale et l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au titre de l’initiative StAR (Stolen Assets Recovery), ce rapport avait, au terme d’une enquête fouillée et minutieuse conclu à l’innocence de Karim Wade et de ses co-accusés.
Face aux conclusions de cette institution internationale réputée pour son sérieux et sa rigueur, l’Etat du Sénégal et ses plus hautes autorités, ont fait le choix de confisquer et soustraire ce document essentiel à la procédure devant la Crei afin de mieux poursuivre le complot visant à tenter d’écarter le candidat du Pds à l’élection présidentielle de 2019.
Cette manœuvre extrêmement grave et inacceptable de l’Etat du Sénégal et de son gouvernement soulève deux questions essentielles auxquelles doivent répondre plus hautes autorités du Sénégal :
1. Pourquoi ce rapport de la Banque Mondiale innocentant Karim Wade a-t-il été soustrait du dossier de la Ccrei et caché pendant 5 ans ?
2. Comment un magistrat étranger a pu, en dehors de toute autorisation et en l’absence d’une commission rogatoire internationale, intervenir dans une procédure judiciaire relevant exclusivement des tribunaux sénégalais ?
Cette situation sans précédent dans le traitement d’une affaire judiciaire au Sénégal ne fait que confirmer l’instrumentalisation de la justice au service du parti au pouvoir.
Les conclusions de ce rapport de la Banque Mondiale, la décision des Nations Unies de déclarer illégale et arbitraire la détention de Karim Wade, le classement sans suite de la plainte de l’Etat du Sénégal à Paris pour «biens mal-acquis», le rejet de la demande de confiscation de l’Etat du Sénégal par la justice française, prouvent que les décisions rendues par la Crei sont nulles et sans effet.
En tout état de cause, notre client Karim Wade nous a chargés de verser ces nouveaux éléments dans le dossier de sa plainte pour détention arbitraire en France, afin que l’ensemble des personnes qui ont fait disparaître et caché l’existence de ce rapport pendant 5 ans, répondent de leurs actes ».