L'explosion a fait trembler les vitres du centre-ville de Conakry où se trouvent les ministères et la présidence. À Coronthie, au plus près de la déflagration, à l'entrée de la presqu'île, les habitants décrivent des scènes apocalyptiques. Des toits ont été soufflés par l'explosion. Des maisons se seraient effondrées.
Sur l'autoroute Fidel Castro, à 1h du matin, c'est l'exode. Des centaines de personnes évacuent à pied la zone, en plein milieu de la voie rapide. Une femme est portée par un adolescent. Plus loin, un homme dont le pied saigne abondamment.
Les accès à Kaloum sont filtrés par les militaires qui ne laissent passer que les ambulances et les officiels. Les Guinéens qui ont leurs proches à Coronthie doivent prendre leur mal en patience.
Et derrière ces barrages, des centaines de personnes regardent au loin le feu qui enflamme le ciel. Le quartier de Coronthie est connu pour abriter le seul dépôt de carburant du pays. L'APT, l'African Petroleum Terminal.