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Force et faiblesse de Bennoo Bokk Yaakaar : Macky rattrapé par le non-respect de sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans

POLITIQUE
Jeudi 25 Mai 2017

«Commençons par Benno Bokk Yakaar, la coalition présidentielle. C’est une coalition qui, depuis 2012, a eu une durée de vie assez surprenante. Parce qu’on a vu, comparativement aux coalitions présidentielles, comme par exemple FAL 2012, cette coalition de Benno a une plus grande longévité. La comparaison peut être à ce niveau. Quand la coalition FAL 2000 a porté la candidature d’Abdoulaye Wade au second tour et l’a permis de gagner, c’est au bout de seulement quelques mois que Amath Dansokho, qui était leader emblématique, est sorti de la coalition pour avoir dénoncé une certaine gouvernance. Et, c’est au bout de 11 mois que Moustapha Niasse, qui avait été le Premier ministre, aussi de sortir de la coalition FAL 2000. Donc, la coalition Benno Bokk Yakaar a quand même une durée de vie assez impressionnante».
 
 
 
Piège des investitures
 
Cela dit, aujourd’hui, cette coalition va vers des difficultés pour ces élections législatives. Parce qu’il y a un certains nombres de facteurs qui préfigurent les difficultés vers lesquelles va cette coalition. Il y a d’abord le piège des investitures, avec les risques de lites parallèles et de vote sanction. Si les risques n’existaient pas, le président Macky Sall n’aurait pas besoin de taper du point sur la table pour dire que tous ceux qui seraient tentés de faire des listes parallèles seront sanctionnés. On a vu ce qui s’est passé avant-hier à Mbour et à Diourbel avec des échauffourées autour de cette investiture. Ça ne fait que commencer. Parce qu’après que les investitures seront officialisées, vous verrez qu’il y aura beaucoup de frustrés dans Benno, qui pourraient être tentés, soit de faire des listes parallèles, soit de rejoindre des listes de l’opposition, soit de faire un vote sanction.
 
Les cas Aliou Sall et Thierno Alassane Sall
 
La deuxième difficulté, c’est le cas Aliou Sall et le malaise que cela a installé au sein de la coalition présidentielle et notamment à Guédiawaye. La troisième difficulté, c’est le cas Thierno Alassane Sall. Il n’est pas n’importe qui, parce qu’il est le patron des Cadres de l’Apr. Il est également coordonnateur dans une ville comme Thiès, qui est essentiel et fondamental parce que c’est éminemment stratégique : c’est la ville d’Idrissa Seck. Là aussi, la manière avec laquelle Thierno Alassane Sall est parti du gouvernement peut avoir des impacts sur les résultats de la coalition à Thiès. 
 
Vous-y ajoutez un quatrième facteur, qui se trouve être la tête de liste de la coalition Benno. Il est clair que si c’est Moustapha Niasse qui sera choisi, ce choix ne va pas agréer tout le monde. Il y aura beaucoup de personnes au sein de l’Apr qui ne vont pas apprécier que Moustapha Niasse, vu son âge, vu qu’il n’appartient pas au parti, vu également le camp d’en face au niveau de l’opposition où c’est relativement jeune, beaucoup ne verraient pas un bon choix sur Moustapha Niasse comme tête de liste. Si maintenant c’est quelqu’un d’autre de l’Apr, soit c’est Mimi Touré, soit le Premier ministre qui est choisi, là aussi vous voyez que ça peut créer des états d’âme au niveau de certains alliés. 
 
La gestion des transhumants
 
Maintenant, il y a une cinquième problème qui guette la coalition Benno, c’est tous ces alliés de la 25ème heure. Le dernier cas en date, c’est le ralliement de Souleymane Ndéné Ndiaye. Il vient rejoindre le président Macky Sall, mais il ne se reconnait ni dans l’Apr, ni dans Benno. C’est le cas d’Ousmane Ngom aussi. Ils constituent beaucoup plus de problèmes pour le président Macky Sall qui déjà en suffisamment avec son parti, en a suffisamment avec sa coalition et va devoir maintenant composer avec des alliés qui ne sont ni dans l’un, ni dans l’autre. Voila toutes les difficultés qui se dressent sur le chemin de la coalition Benno Bokk Yakaar. 
 
«On dit que les erreurs politiques se paient cash»
 
Mais plus globalement, Macky Sall aujourd’hui est rattrapé par le non respect de sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans. C’est une erreur politique et on dit que les erreurs politiques se paient cash. Je m’explique : Si Macky Sall avait respecté sa promesse de réduire son mandat à 5 ans, l’élection présidentielle va précéder celle législative. Vu les ambitions présidentielles qui existent au sien de l’opposition, on aurait assisté à une pluralité de candidature à cette présidentielle. Le Pds aurait présenté son candidat, Khalifa Sall aurait été candidat, tout comme Malick Gackou, Idrissa Seck, Pape Diop et on aurait en face de Macky Sall une opposition complètement éclatée par les ambitions personnelles.

Il va, non seulement recueillir le dividende électoral en terme de récompense des électeurs pour le respect de sa promesse, mais il aura en face une opposition affaiblie parce que fracturée. Il aurait gagné facilement au premier tour. Ensuite, comme les législatives viendraient après, l’opposition aurait été tellement divisée à la présidentielle qu’ils n’auront pas le temps de colmater les brèches et de se retrouver comme c’est le cas aujourd’hui. Et là aussi, il aurait pu se payer une majorité confortable. Voila ce que Macky Sall est en train de payer comme erreur». 

Source : Sud Quotidien

 

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