Cette perception de l’état de pauvreté est soulignée par l’épouse même d’un chef religieux en l’occurrence Sokhna Dieng Mbacké Kara Noreyni. Ses ouailles faméliques doivent être certainement dans la dèche. Avec ce jeu de massacre déloyal des adversaires du président, il faut éliminer les plus coriaces. Karim Wade que l’on présageait comme celui qui pouvait perturber le sommeil du Lion, se la coule douce à Doha pendant que ceux qui veulent prendre la place du Prince sont dans les bois sacrés et sortent des cases, le dos courbé comme l’eut fait en 2010 celui qui tient actuellement les manettes.
En attendant de déshabiller Bamba Fall au gnouf de ses habits d’éligibilité comme on vient de le faire avec Barth, c’est le calife Khalifa qui doit perdre le sourire. En ôtant à Barth Dias son éligibilité, la justice a été peu clémente avec le député pro-khalifa dont la culpabilité à propos du meurtre de Ndiaga Diouf n’est pas encore clairement établie.
L’exécutif puissant confine le pouvoir judiciaire atone toujours dans les chaînes. Il lui fait jouer le sale boulot. Ça a toujours été ainsi dans notre cher pays : le judiciaire, un appendice de l’exécutif ; le législatif, une annexe du gouvernement. Si certains magistrats se rebellent et contestent la prééminence de la gérontocratie judiciaire, d’autres ont choisi de rester sous les fers. Si certains députés, à l’instar d’El Hadji Diouf, refusent de subir la dictature de la majorité, d’autres, comme Moustapha Diakhaté, font l’apologie du Prince et de la Princesse. Mais ce comportement, c’est notre ADN. On refuse ou l’on se soumet dans notre Républiquette.