«J’ai le sentiment du devoir accompli. J’ai essayé de voter en âme et conscience les lois quand je pensais que c’était bon pour mon pays. Quand ce n’était pas bon, je n’ai pas cherché à savoir si ça plaisait où non au groupe auquel j’apparentais ou à l’exécutif. J’ai refusé de les voter», insiste Elène Tine qui estime n’avoir rien à se reprocher.
«Personnellement, j’ai eu des déceptions au parlement. On a un règlement intérieur qui ne permet pas l’expression plurielle, qui ne permet pas de tirer le maximum du mandat de députés pour aller trouver des solutions. Durant toute cette législature, nous n’avons pas eu une seule enquête parlementaire», déplore l’élue face à la presse.
«J’ai été assidue comme une élève à l’école», renchérit-elle, relevant les absences de certains de ses collègues qui ne se présentent pratiquement jamais à l’Assemblée nationale, alors qu’ils ont des indemnités, un véhicule et d’autres avantages en nature.
«Il faut qu’on aille vers des indemnités parlementaires au lieu de donner une indemnité mensuelle aux députés qu’ils viennent ou qu’ils ne viennent pas. Nous avons constaté qu’il y a des députés qu’on ne peut même pas reconnaitre parce que pendant 5 ans ils ont été absentéistes».
Pour elle, cette législature aura été un échec sur toute la ligne du fait de l’absence d’enquêtes. Parlementaires sur les questions brulantes de l’heure. «Pourquoi, face à la cherté du cout des tarifs de l’autoroute, le parlement ne s’est pas saisi de la question, faire une enquête parlementaire, regarder la concession qui a été faite, demander au gouvernement de réviser la concession pour que cette pression énorme sur les populations puisse être desserrée ?».
S’il y avait eu rupture, on aurait dû avoir des enquêtes parlementaires sur la question du pétrole et du gaz, sur la situation de Transrail, sur la Nsts au lieu de laisser un Dg attaquer des députés», liste l’ancienne membre de Bës du Niakk et ex-membre de l’Afp.
A l’en croire, il y a des blocages au bon fonctionnement de l’Assemblée nationale et le gouvernement ne joue pas le jeu. «Il faut qu’on travaille pour avoir un parlement fort. C’est à ce prix qu’on aura une démocratie forte, c’est à ce prix qu’on aura une émergence», conclut-elle.