Depuis l’accession de son rival Macky Sall à la magistrature suprême, l’ancien maire de Thiès a vu son parti connaître une véritable saignée avec des départs fracassants. Et pas des moindres. Le premier coup de semonce est venu des ministres Oumar Gueye et Pape Diouf. Faisant partie de ses plus fidèles lieutenants, ils ont refusé de quitter le gouvernement après la brouille entre leur mentor et Idrissa Seck et se sont jetés avec armes et bagages dans la mouvance présidentielle. D’autres inconditionnels du premier cercle comme l’ancienne ministre Awa Gueye Kébé, la notaire Nafissatou Diop, Léna Sène, son ancienne égérie, le chargé de communication Ousmane Thiongane et beaucoup d’autres militants, ont quitté le navire Rewmi avec armes et bagages. Pire, Oumar Sarr, autre cadre historique du parti, a pris ses distances et a même décidé d’exclure Idrissa Seck de… Rewmi. Sonné par autant de départ assimilés par lui à de la « trahison », Idrissa Seck avait voulu rebondir lors des locales en faisant alliance avec Talla Sylla à qui il a offert, sur un plateau d’argent, son bastion inexpugnable qu’est la mairie de Thies. Mais, las ! Poursuivi par un manque de vista, Idy s’est aussi embrouillé avec le nouveau patron de la « capitale du rail », devenu un de ses plus farouches contempteurs. Ces déconvenues à répétition, consécutives à deux gamelles électorales lors des deux dernières présidentielles où il s’est retrouvé en 2017 avec 14% , score honorable qui a fondu en un riquiqui 5% en 2012, ont fini de faire redescendre sur terre l’homme qui se faisait appeler « Idy, 4 ème Président ». Provisoirement ?
Alain Ndiaye