Il y a quatre ans, au mois de mai de l'année 2016, le président exécutif de JAMRA, Imam Massamba Diop, avait alerté, sur ma demande, le directeur général de la Police nationale (DGPN), M. Oumar Maal, suite à des «menaces téléphoniques assorties de chantage», dont le vice-président de JAMRA, que je suis, faisait l'objet.
UN ANONYME, au bout du fil, me signifiait lâchement son intention de s’en prendre à ma fille unique, Fatou Binetou Guèye, alors collégienne en classe de 5e, dans un établissement scolaire privé de la place.
SUITE aux réquisitions légales, formulées par le patron de la Police Judiciaire, Seydou Bocar Yague, auprès d'un opérateur de téléphonie mobile, le savoir-faire des enquêteurs du chef de la Division des Investigations criminelles (DIC), M. Ibrahima Diop, a rapidement porté ses fruits, et l'auteur de ces menaces fut arrêté et écroué.
AUJOURD'HUI, je ne puis donc m'empêcher de prendre très au sérieux le fait que ma fille Fatou Binetou Guèye, qui m'avait demandé l'autorisation, depuis hier, vendredi 14 février, vers 20h30, d'aller faire sa promenade sportive habituelle sur le périmètre du Centre aéré de la BCEAO, n'ait toujours pas donné signe de vie.
TOUTE LA NUIT durant, après avoir parcouru, en vain, les coins et recoins de la Cité Djily Mbaye, où nous habitons, et après avoir essayé de la joindre, sans succès, sur son téléphone (7734295??, qui sonne toujours dans le vide), je ne puis que m'en remettre à votre autorité.
EN NOURRISSANT l'ultime espoir que vous nous aiderez à être édifié sur le silence étrange de ma fille unique, en ces heures d'insécurité grandissante surtout, où même les quartiers résidentiels habituellement sereins ne sont plus épargnés, je vous prie de recevoir, M. le Commissaire centrale, l'assurance de mes respectueuses considérations.
LE PLAIGNANT (père de la disparue):
Mame Mactar Guèye
Vice-Pdt de l'ONG Islamique JAMRA