Les participants au Dialogue de haut niveau avec les médias africains sont parvenus à une Déclaration d’Addis-Abeba. Forte de sept mesures, cette Déclaration explore un cadre plus propice à l’exercice du journalisme en Afrique, mais aussi une meilleure prise en charge des connaissances et du rôle des femmes dans la perspective de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Un arsenal de sept mesures a été adopté, hier, comme étant la Déclaration d’Addis-Abeba qui couronne les travaux du Dialogue de haut niveau avec les médias. Les signataires de la Déclaration, conscients de la nécessité d’accélérer le processus des deux premières éditions, se sont « engagés dans les 24 mois prochains à établir un partenariat encore plus engagé et plus poussé pour des échanges d’information ».
Le thème du rôle des médias dans le développement de l’Afrique et le renforcement des femmes dans la perspective de l’Agenda 2063 a, en effet, réuni divers partenaires que sont les Nations unies, l’Union africaine, l’Initiative des médias africains, la Fédération des journalistes africains, Al-Jazeera. Ces différents partenaires, qui voudraient « annualiser ce Dialogue fructueux », selon l’expression de Raul de Melo Cabral, chef du service de la coordination de la mobilisation et de l’élaboration des programmes au bureau du conseiller spécial pour l’Afrique, ont appelé à « promouvoir et s’approprier l’Afrique que nous voulons ». Tout en rappelant également la décision des chefs d’Etat au sommet de l’Ua de janvier 2015 sur l’Agenda 2063, les participants ont plaidé pour le partage d’une « plateforme ouverte de connaissances ».
Conscients et également préoccupés par le niveau très faible de sécurité des journalistes sur le continent, les différents partenaires ont souhaité un « environnement de travail sécurisé ». Un environnement à même d’aider à « lutter sans relâche contre le niveau inacceptable d’impunité ».
Changer les choses
Pour le « rôle critique » que les femmes jouent dans le développement du continent, la Déclaration d’Addis-Abeba a exhorté les professionnels des médias à « publier des histoires vendables » sur ces mêmes femmes. Ainsi, il s’agira pour les journalistes de mettre plus l’accent sur le « journalisme de solution ». La septième mesure est d’ « évaluer, dans les douze prochains mois, les progrès effectués dans la réalisation des engagements souscrits ». Il a été demandé aux participants, pris individuellement, de bien signer une évaluation des progrès réalisés sur chaque engagement avant le prochain Dialogue.
« Nous voudrions saluer la participation positive et active de tout le monde pour la réussite de nos travaux. Les médias peuvent changer les choses et faire avancer l’Afrique. Ils sont donc responsables des progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan de développement. Ce Dialogue nous permet d’avoir un plan d’actions, mais surtout des mesures concrètes. Il nous faudra consolider la participation de tous les partenaires », s’est réjoui Raul de Melo Cabral.