La première secousse, de magnitude 6,4 et avec pour épicentre Defne, un district proche d'Antakya (Turquie), est survenue à 20 h 04 (17 h 04 GMT) et a été très violemment ressentie par les équipes de l'AFP à Antakya et à Adana, 200 km plus au nord.
Elle a été suivie trois minutes plus tard d'une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, localité côtière plus au sud.
Selon l'agence turque de secours Afad, au moins deux autres secousses de magnitude 5,2 se sont produites en soirée. Des « répliques le long de la faille » anatolienne et non de nouveaux « séismes indépendants », a précisé le Dr Övgün Ahmet Ercan, ingénieur spécialiste de géophysique.
Les secousses ressenties en Syrie
En Syrie, 47 personnes ont été blessées à Alep, prises dans un mouvement de panique alors qu'elles essayaient de fuir, a rapporté l'agence Sana. Le groupe de sauveteurs syriens des Casques blancs évoque plus de 130 blessés dans le nord du pays.
Il s'est produit deux semaines après les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont fait plus de 47 000 morts et des dégâts considérables dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie.
Des personnes prisonnières des décombres
Le maire de la ville turque de Hatay, Lutfu Savas, a déclaré à la chaîne HaberTürk qu'il avait été prévenu que des personnes étaient prisonnières des décombres de nouveaux immeubles qui se sont effondrés.
Mouna al Omar, qui passait la nuit dans une tente dans le centre d'Antakya, a dit à Reuters avoir eu « l'impression que la terre s'ouvrait sous mes pieds ». « Est-ce qu'il va y avoir une autre réplique ? », a-t-elle demandé en larmes, son fils de sept ans dans les bras.
Quelques heures avant ce nouveau tremblement de terre, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken était en Turquie où il a promis que les Etats Unis continueraient à aider le pays sinistré « aussi longtemps qu'il le faudra ».
Selon le dernier décompte de l'Autorité de gestion des catastrophes, quelque 385.000 appartements ont été détruits ou fortement endommagés par les séismes.