Plus grave, le DAGE du ministère de l'éducation signe au nom de son ministre une Convention avec ladite Cellule de Lutte contre la Malnutrition qui dans son article 12 lui octroie une rémunération d'un montant de 71.323.371 frs CFA répartis comme suit : 41.323.371 frs CFA pour superviser l'opération et 30.000.000 frs CFA pour la communication. Communiquer par rapport à quoi ? C'est extrêmement grave ce qui se passe dans ce département. Au moment où les structures du ministère de l'éducation sont là et peuvent faire le travail sans bourse délier, on confie ce marché que rien ne justifie pour juste dilapider l'argent du contribuable déjà anéanti par 3 mois de crise sanitaire. A la vérité, depuis plusieurs, il existe dans ce sous-secteur un système de prévarication des ressources sans commune mesure. Cette situation doit cesser et le plus rapidement car cela n'a que trop duré. Pourquoi signer une Convention avec une Cellule de lutte contre la Malnutrition alors les structures régulières du ministère que sont les I.A et les I.E.F sont capables de faire ce travail sans bourse délier ?
Pourquoi payer 71 millions de nos francs à cette structure externe qui ne fait aucune prestation car même les denrées alimentaires et les produits d'hygiène ne seront pas transportés. Pour preuve, il est clairement stipulé dans cette fameuse Convention signée le 19 Mai 2020 entre le DAGE et le Coordonnateur de ladite Cellule de Lutte Contre la Malnutrition qu'on veut enrichir et certainement réclamer des commissions, que chaque Borom Daara se présentera au niveau du détaillant le plus proche et lui remettra son bon d'achat pour enlèvement. Dans un contexte où l'état doit énormément d'argent aux enseignants en terme de rappels d'avancement, de rappels de validation et d'intégration, c'est inacceptable que des agents véreux en profitent pour s'enrichir. Cet argent est un prêt de la Banque mondiale et sera ainsi remboursé jusqu'au dernier centime par tout le peuple sénégalais. Sous ce rapport, nous demandons aux organes de contrôle de l'état de se saisir du dossier et d'y apporter toute la lumière requise. Nous demandons également aux juridictions compétentes d'instruire cette affaire et que force reste à la loi.
Dame MBODJI, SG national du CUSEMS Authentique