Né, au début des années soixante, dans le vieux quartier dakarois de la Médina, le jeune Cheikh Ba se passionne très vite pour les études. C’est un élève plus travailleur que la moyenne de ses camarades. Du fait de ses bons résultats, l’école primaire Médina V où il a obtenu son certificat de fin d’études élémentaires, en 1977, l’envoie au très sélectif concours d’entrée au Prytanée militaire de Saint-Louis. Il réussit les tests et y poursuit son cycle secondaire jusqu’à l’obtention d’un baccalauréat en série scientifique tout en se distinguant en sciences humaines comme lauréat du premier prix de philosophie au Concours général de l’année 1984. Dés lors se pose la question de l’orientation relative aux études supérieures. Les filières dites littéraires : Droit et Sciences humaines face aux filières scientifiques : Economie et Gestion. Le jeune Ba choisit cette dernière option. Il s’inscrit à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de l’UCAD et obtient une maitrise en gestion. Un autre choix à opérer : aller dans le privé ou intégrer l’administration ? Il opte pour le secteur public en réussissant au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’Administration d’où il sort inspecteur des impôts.
A la Direction des Impôts et Domaines, il gravit les échelons jusqu’à devenir tour à tour : Chef du Centre des Grandes Entreprises en 2009, Directeur du Recouvrement en 2011, Directeur des Services fiscaux spécialisés en 2012 et enfin Directeur général en 2014 ; le couronnement d’une carrière de prés de vingt-cinq ans dans cette grande maison de l’Administration publique.
Parallèlement à son parcours de haut fonctionnaire, ce féru de ballon rond a été membre du Comité directeur de la Fédération sénégalaise de football. Son style de management en tant que Directeur général consiste à prôner, comme il le mentionnait lors de sa prise de fonction : la prise en charge de toutes les compétences, un audit des pratiques et procédures d’une administration qui se veut moderne avec l’informatisation de la chaîne fiscale, l’amélioration de la qualité du service aux usagers, un engagement à maintenir une dynamique de réformes.
Malgré cette dynamique, l’administration fiscale n’est pas à l’abri de critiques venant d’hommes politiques ou d’économistes notamment sur le sujet controversé des exonérations fiscales. Lors d’un atelier réunissant la DGID et le collectif des journalistes spécialisés en économie, en juillet dernier, Cheikh Ahmed Tidiane Ba réagissait, à ce propos, en ces termes : « Quand on lit la presse, on pense que c’est sens dessus-dessous à la DGID, mais il n’y a pas de problème, on travaille dans la sérénité et la tranquillité (…) Les autorités décident d’une politique fiscale qu’on applique (…) mais à plus de 95%, les autorités tiennent compte de l’avis de la DGID».
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