Confrontés à de nombreuses difficultés notamment des maladies, l'éloignement de la zone de service, manque d’électricité, ces braves enseignants crient au secours à l’Etat du Sénégal.
Malgré toutes les difficultés racontées, l'Etat fait la sourde oreille et baigne dans le mutisme total face à cette situation. C'est ce qui incite à ces enseignements exposés de vouloir rester chez eux par manque de ressources pécuniaires puisqu’on ne peut pas enseigner avec le ventre affamé.
A cela s'ajoute l'absence d'une feuille de route pour leur aider financièrement.
Ces enseignants, regroupés autour de leur collectif dénommé CG9 (collectif des enseignants de la 9ème promo) se confessent par la voix de leur coordinateur national Moussa Diouf : « nous rencontrons toutes les difficultés du mon monde sur le terrain actuellement. Nous sommes traités en parents pauvres par rapport à ceux qui sont issus du recrutement ’’politique spécial’’ des 5000 enseignants. Eux ils ont reçu leurs salaires depuis alors que nous on a travaillé plus d’un mois sans salaire et le pire c’est que nous sommes jetés dans les coins les plus enclavés du pays où nous rencontrons des difficultés innombrables...Ce qui est déplorable est qu'au moment où nous attendions nos résultats, l’Etat a affecté ces 5000 enseignants. Nous, nous sommes affectés vers le 14 décembre. Le 23 décembre ce même Etat du Sénégal a payé ces 5000 enseignants non diplômés qui étaient dans les crfpe (ils n'ont toujours pas terminé leur formation), la somme de 217 000f (bourse+ le mois de novembre) alors que certains d'entre eux n’ont rejoint leur poste le 5 décembre. Le 28 décembre l'Etat leur paie encore 162 000f (le mois de décembre). Ce lundi aussi ils ont reçu 162 000f leur salaire du mois d'octobre. Dans la semaine passée ils ont reçu aussi leur matricule. Pendant ce temps nous qui avons réussi à un concours très sélectif, nous souffrons dans les villages. Nos bourses ont été coupées depuis la fin de notre formation ce qui est déplorable puisque nous sommes restés 2 mois sans rien faire avant la sortie de nos affectations. Au moment où on vous parle nous n'avons rien reçu depuis trois mois, nos camarades de promotion sont en train de vivre du calvaire et de la précarité dans les villages. Nous voulons une éducation de qualité mais celle-ci ne sera jamais possible si on a en face un État qui fait de la politique politicienne ».
Marre d’attendre, ces enseignants annoncent même une guerre illimitée si la situation perdure.