Président jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel
La date de la prestation de serment de Paul-Henri Sandaogo Damiba en tant que nouveau président n'a pas été précisée, mais elle devrait intervenir rapidement, selon une source judiciaire qui a expliqué qu'elle doit être « fixée d'un commun accord » entre la présidence et le Conseil constitutionnel. Le lieutenant-colonel Damiba est donc devenu officiellement le président d'une transition jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) et l'Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce « retour à l'ordre constitutionnel ».
Samedi 5 février, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé la création d'une commission composée de 15 membres en vue d’«élaborer un projet de charte et d'agenda, assorti d'une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre» dans un «délai de deux semaines». Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré mercredi « gravement préoccupé par le changement inconstitutionnel du gouvernement au Burkina Faso le 24 janvier », dans une déclaration adoptée à l'unanimité qui n'utilise pas les termes de coup d'État militaire et n'exprime pas de condamnation.