Adama Gaye nous parle, nous interpelle, nous conscientise. Ses articles sur les scandales qui ont émaillé la gouvernance du président Macky Sall, en plus d’être très bien écrits — un délice que de les lire ! — sont documentés, fouillés, informatifs. Bref, on sent qu’ils sont écrits par un journaliste talentueux, un vrai, une des meilleures plumes de ce pays et du continent. De « Jeune Afrique » à radio Nederland international en passant par la BBC, Africa numéro 1 de la belle époque et bien d’autres stations ou publications internationales, sans compter ses livres de niveau universitaire, Adama Gaye a fait la preuve qu’il est un des meilleurs journalistes africains de ces 30 à 40 dernières années.
Et cela, nul ne peut le lui dénier. La preuve par son impressionnant carnet d’adresses où l’on trouve des présidents de la république, des Premiers ministres (et pas seulement de pauvres pays sahéliens voire africains !), des banquiers (oui, banquiers et non des employés de banque, nuance...), des dirigeants de multinationales, des universitaires parmi les plus prestigieux du monde etc. Comme disent les Wolof, ce que Adama a « mayou Yallah la », c’est un don de Dieu et nul n’y peut rien. Le fait que le confrère, comme tout être humain, ait ses défauts, n’y change rien. C’est un génie, un des plus brillants fils de ce pays et dont la place, à défaut d’être au plus haut niveau de l’Etat, ne devrait certainement pas être la prison. Mais voilà, de même qu’on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu, on n’allume pas un briquet dans un pays où il y a des fuites de gaz et de pétrole ! Pour ne pas parler de scandales relatifs à des contrats pétro-gaziers, bien sûr !