Si le maire de Mermoz /Sacré-Cœur cherchait à s’attirer les foudres des journalistes qu’il met à l’index, il a réussi. Relayant les accusations du responsable socialiste, Le Quotidien écrit : «Lunettes noires fixées aux yeux, Barthélémy Dias, habillé d’un kaftan bleu, d’un jean et d’une casquette à la tête, a l’étoffe d’un guerrier. Les pas fermes de ses chaussures All stars présagent un discours de va-t’en guerre».
Le ton est donné. Avec ses missiles, Dias-fils peut être sûr qu’à défaut d’être dézingué aucun cadeau ne lui sera fait. Et pour un responsable politique qui ne crache pas sur la visibilité, c’est mal barré. D’autant que ce n’est pas la première fois que Barthélémy Dias se fâche avec des acteurs de la presse. Son conflit avec Bougane Guèye, patron du groupe D média, n’est pas latent. Après l’affaire des panneaux publicitaires démolis, les deux hommes ont été opposés par une histoire de terrain qui a failli dégénérer. «Si Barthélemy Dias est fou, je suis plus fou que lui», avait indiqué Bougane Guèye dont le groupe a pris plaisir à jeter le député en pâture, mettant en boucle sa fameuse déclaration après l’attaque de sa mairie.