Si le nouveau Louis XIV du PDS a déclaré urbi et orbi que "le PDS, c'est lui", la candidature du petit prince à Qatar, c'est encore lui, c'est parce que le parti légendaire de Wade est peuplé maintenant de moins-que-rien, de sous-militants, de moutons de Panurge qui ne suivent que la boussole de l'index de leur nouveau messie. On connaissait l'actionnaire majoritaire du PDS dont la formation politique figure maintenant dans la catégorie des partis poids-plume. On connait aujourd'hui la Lionne du Baol, présidente du groupe parlementaire des Lib-Dem qui, sous le prétexte de renforcer le parti de Wade en charpie, braconne les militants libéraux pour être, à la présidentielle de 2019, le plan B que les autruches du PDS éludent toujours avec habileté. On connait les ego surdimensionnés des apparatchiks qui se prennent chacun pour un deus-ex-machina, on connait les pseudo-cadres libéraux bouffis d’orgueil, infatués de leur personne. Mais un vaniteux de la trempe de Babacar Gaye, ça ne court pas les partis. Puisque Oumar Sarr a-charismatique est démonétisé, le nouveau Roi-Soleil du PDS considère qu'il est donc de sa responsabilité de montrer que la maison du père est bien tenue et bien entretenue.
Aujourd'hui, on peut dire que tous ceux-là sont des nains devant Babacar Louis XIV, la nouvelle Constante à laquelle ils doivent faire allégeance. C'est un impératif catégorique de donner au nouveau messie, venu sauver les âmes pécheresses d'une future défaite électorale, la place qui lui est due au sein de l'appareil libéral même s'il n'est "demandeur d’aucune position dans le parti". C'est un impératif de mettre Babacar Louis XIV aux manettes parce que "sa part de responsabilité dans la future victoire du PDS devrait être consubstantielle au degré de son implication dans les prises de décisions". Quelle vanité !