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Ayib Daffé: "Thierno Alassane Sall ne sait pas ce qu'est une loi interprétative"

POLITIQUE
Vendredi 14 Mars 2025

Ayib Daffé: "Thierno Alassane Sall ne sait pas ce qu'est une loi interprétative"

 

La proposition de loi interprétative de l’amnistie continue de diviser la classe politique sénégalaise, attisant les tensions entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition. Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef/Les Patriotes, a vivement réagi aux critiques formulées par Thierno Alassane Sall (République des Valeurs) à l’encontre de cette initiative législative controversée.

Un débat houleux sur la portée de la loi interprétative

Le projet de loi interprétatif a été proposé par le député Amadou Bâ de Pastef, mais rejeté par la majorité présidentielle. Face à cette décision, Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une amnistie sélective, affirmant qu’elle "établit une distinction entre bons criminels (ceux ayant une motivation politique) et mauvais criminels (les autres)".

Cette sortie n’a pas laissé indifférent Ayib Daffé, qui n’a pas mâché ses mots en répliquant avec virulence :
« C’est un farceur, un tricheur, qui n’est présent à l’Assemblée que lorsque les médias sont là. »
Il accuse également Thierno Alassane Sall d’absence répétée aux travaux parlementaires et de ne s’exprimer que lorsqu’il y a une opportunité médiatique.

Des accusations de manipulation politique

Les débats autour de cette loi ne se limitent pas aux échanges entre Daffé et Sall. Elhadj Omar Youm, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), a également exprimé son opposition ferme à cette initiative. Selon lui,
« On nous avait promis l’abrogation de la loi d’amnistie… En lieu et place, on nous sert une indigeste loi interprétative. »
Il considère ce texte comme un aveu implicite des crimes et délits commis par certains membres de Pastef durant les périodes troublées, dénonçant une instrumentalisation politique visant à protéger les militants du parti.

Des amendements pour préciser le texte

De son côté, Guy Marius Sagna, député de Pastef, soutient la proposition de loi mais souhaite la modifier afin de garantir qu’aucun crime de sang, acte de torture ou traitement inhumain ne puisse bénéficier de l’amnistie. Il propose ainsi un amendement précisant :
"Les crimes de sang, les cas de torture et les traitements et autres peines cruelles et dégradants sont exclus du champ d’application de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024."

Un climat politique sous tension

Alors que la proposition de loi continue de provoquer un débat intense, l’opposition et la majorité s’affrontent sur son opportunité et son interprétation juridique.

Certains dénoncent une tentative de protection des proches du pouvoir, tandis que d’autres la considèrent comme une clarification nécessaire des dispositions de l’amnistie. Dans ce contexte, les prochaines séances parlementaires s’annoncent explosives, et l’avenir de cette loi interprétative reste incertain.

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