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L'essentiel


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Au festin du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar !

TRIBUNE LIBRE
Vendredi 28 Avril 2017

Niasse est le symbole même de tout ce qui se passe dans le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar. Les méthodes infondées de faire de ce dernier sont dignes des régimes totalitaires et dictatoriaux, où seule une parole émerge.


La transhumance de Souleymane Ndéné Ndiaye vers le parti au pouvoir n’est ni «par amour», ni «par gentillesse», ni «pour les beaux yeux de Macky Sall», ni «pour l’intérêt du peuple sénégalais». C’est plutôt pour rejoindre le festin du parti cartel Bennoo Bokk Yaakaar et retrouver ses avantages et privilèges perdus. N’est-ce pas Souleymane Ndéné Ndiaye qui disait : «Kouy transhumé amo Diome, dagn la wara fétal nga dé» ? (Deuk-bi gooré daffé diékh). Cette coalition n’est là que pour son propre intérêt et non pour l’intérêt du peuple sénégalais.
 
Désormais, le peuple Sénégalais ne peut plus d’une manière irénique, accepter l’inacceptable ni excuser l’inexcusable. Cette association politique est une coquille vide et n’a plus de raison d’être dans le paysage politique Sénégalais (Wade a été battu en 2012, et les autres partis ont assez soutenu Macky Sall pour le redressement du pays). Il est grand temps que Macky Sall épouse l’éthique de responsabilité pour démontrer et prouver aux Sénégalais ce dont il est capable de faire seul, avec son parti l’Alliance pour la République (gounguébi dafa dooye). La dictature rampante systématiquement imposée par le parti-cartel est un danger pour notre société.
 
La sortie récente injuste et injustifiée de Moustapha Niasse dans l’espace public sénégalais peut nous édifier sur cette dictature rampante. Ce parti-cartel n’accepte aucune autre idéologie externe à cette organisation politique. D’une manière endogène et exogène, Niasse est le symbole même de tout ce qui se passe dans le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar. Les méthodes infondées de faire de ce dernier sont dignes des régimes totalitaires et dictatoriaux, où seule une parole émerge.
 
Il ne tolère point d’autres voix contraires à celles du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar. Cette forme manifeste de «curialisation» de la population Sénégalaise par ce groupement politique a atteint son paroxysme. N’est-ce pas Benito Mussolini qui disait: «Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat» ?  C’est exactement ce que fait Niasse en prônant le «Tout dans le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar, rien contre le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar, rien en dehors du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar».
 
Niasse symbolise l’ADN génétique du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar et est un mauvais exemple pour la jeunesse sénégalaise (En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brule, mais aussi en Afrique un vieillard qui insulte c’est toute la jeunesse qui brûle). Il doit impérativement présenter ses excuses au peuple sénégalais et en même temps démissionner du poste de président de l’Assemblée nationale. Il ne représente aucun Sénégalais. Il ne représente que lui-même, sa violence verbale et ses insultes (comme les Bolchevicks et les Nazis, Niasse use identiquement et systématiquement de l’insulte pour diaboliser et déshumaniser l’ennemi).
 
Il doit savoir maitriser ses pulsions animalières. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’invite vivement à lire le livre de Norbert Elias «La civilisation des mœurs», pour apprendre à contrôler ses agissements barbares et son gangstérisme politique dans l’espace public Sénégalais. Cette dictature rampante est visible partout dans le pays : le parti-cartel détient le monopole absolu des moyens de communications. Les membres du parti-cartel occupent tous les postes à responsabilités dans le pays. Sans compter les interdictions des manifestations, les incarcérations arbitraires, les organisations de procès factices, la destruction de l’opposition légale, … Bref une ambiguïté sur la séparation des pouvoirs et une démocratie de façade destinée à capter la bienveillance internationale.
 
Si le propre de la démocratie est l’existence de contre pouvoirs et de corps intermédiaires, dans le parti-cartel rien ne peut exister en dehors du pouvoir de l’Etat. Cette association politique tend à créer une situation de blocage dans notre système politique. Pour la bonne et simple raison qu’il n’y a plus d’opposition ni compétition dans notre écosystème (symbole même d’une dictature rampante). Le parti-cartel a la propension à établir une entente tacite, intentionnelle entre les partis au sein de cette formation politique pour se partager les ressources publiques et en conserver le contrôle par tous les moyens possibles. Cette dérive sectaire, ce prosélytisme et la propension à vouloir instaurer un parti unique (le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar) aura des conséquences néfastes pour le Sénégal.
 
L’idéologie de la terreur, de l’entente, du partage doit définitivement disparaitre au Sénégal. En effet, il est fort important de souligner dans cette dynamique, que la démocratie est un artefact au Sénégal, qui ne fonctionne pas. Puisque c’est une élite minoritaire au sein du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar qui gouverne. C’est une illusion, un Thomas Moore même que de parler de «gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple». Le peuple sénégalais n’a jamais gouverné. Le parti-cartel fait croire au peuple qu’il gouverne alors que ce dernier ne dirige strictement rien. Ce groupement politique use de la ruse et de la force pour tromper le peuple.
 
Les élites politiques du parti-cartel jouent sur ces deux attitudes que sont la ruse et la force pour gouverner et se maintenir au pouvoir. Le peuple, incapable de jouer sur ces deux registres (ruse et force) est trompé, abusé,… C’est pourquoi je dirai volontiers qu’un réveil national est nécessaire pour mettre fin à la dictature rampante, à la politique politicienne et au scandale tsunamique du siècle qu’est le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar (deukbi dafa Macky pour le peuple sénégalais et non pour le parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar). Sachez que le Sénégal ne vous appartient pas, il appartient au peuple Sénégalais.

En somme, il va falloir que Moustapha Niasse, Moustapha Cissé Lo, Youssou Touré, Yakham Mbaye, et tous les dictateurs au sein du parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar, qui n’ont autre arme que l’insulte (l’arme des faibles) intériorisent que nous sommes dans la cour du roi, et que dans la cour du roi, on ne se bat pas avec l’épée mais plutôt avec la parole et les idées.

J’annonce publiquement que ma plume est beaucoup plus forte que les muscles de Balla Gaye II et de Gris Bordeaux réunis, ma plume n’est pas là pour faire plaisir au parti-cartel Bennoo Bokk Yaakaar, mais au contraire je porterai ma plume dans la plaie.

NGOM EL HADJI ABASSE
Diplômé en Science politique à la Faculté de Droit et de Science politique
Montpellier (France).


 

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