Au cours des investigations, les gendarmes ont appris que Fatoumata Tounkara, une voisine et proche de Fatou Wagué (première femme), la coépouse d'Aminata Sow (deuxième femme), aurait été vue avec l'enfant. Cette dernière a été de suite entendue puis retenue mardi soir. En croisant les déclarations de Fatou Wagué et de Fatoumata Tounkara, atteinte de troubles auditifs et de l'élocution graves, les enquêteurs ont mis à jour plusieurs contradictions.
Et c'est ainsi qu'ils décident de mettre la pression sur Fatoumata Tounkara en la mettant seule dans une chambre de sûreté. Hier mercredi matin lorsque les gendarmes lui font comprendre qu'ils savent qu'elle a été utilisée, histoire de jouer sur son mental, Fatoumata Tounkara a révélé qu’elle allait passer, comme elle aux aveux. Suite à cela, elle a retracé le film de son crime en informant que c'est elle qui s'est introduite dans la maison pour récupérer bébé Lassana, avant de l'envelopper dans une couverture et de le jeter dans un puits. Elle a ajouté avoir agi sous la demande de Fatou Wagué, mais aussi de Siya Souaré, la grand-mère paternelle de la victime. Cette dernière a été aussi arrêtée. Lors de la reconstitution des faits le même jour, le trio a rejoué, yeux sous l'œil des gendarmes et du procureur, le film de cette terrible affaire.
Le 14 mars, Lassane Wagne était retrouvé mort, au fond d'un puits. Le même jour, des gendarmes, qui avaient glané plusieurs indices, étaient convaincus de l'implication de la coépouse de sa maman qui sera placée en garde à vue pour nécessité de l'enquête sur instruction du procureur Baye Thiam.