Il a demandé aux autorités maliennes d’ouvrir l’espace civique et démocratique et de renforcer la lutte contre l'impunité, tout en notant une légère baisse des violations des droits de l'homme au dernier trimestre 2022.
Wagner
Sur le dossier Wagner Alioune Tine explique avoir recueilli des témoignages selon lesquels des hommes du groupe paramilitaire russe Wagner ont participé à des opérations militaires et se sont livrés à des exactions. « Les populations sur place qui ont témoigné parlent effectivement du groupe Wagner, sur les détentions arbitraires, sur les exactions, sur les vols. Tout cela, nous l’avons entendu et nous en avons fait le témoignage aussi auprès des autorités maliennes », a-t-il déclaré à RFI.Selon l’expert onusien, « les autorités maliennes ont dit qu’elles allaient ouvrir des enquêtes et s’informer ». « C’est déjà un progrès », note-t-il. Maintenant, « avec la polarisation géopolitique que nous connaissons, avec la prise de position des Maliens par rapport aux Russes, ça nous amène un tout petit peu dans une espèce de guerre froide qui empêche souvent les uns et les autres de voir ce qu’on appelle "le gris"», tempère M. Tine.
« Faits »
« Nous, on essaie effectivement de nous en tenir aux faits, et bien sûr, quand il s’agit de violation de droits humains, de l’exprimer auprès des autorités. Il semble que c’est la première fois, au moins, que les autorités s’engagent à ouvrir une enquête sur cette question, avec ce qu’ils appellent eux-mêmes "nos partenaires russes"», a-t-il ajouté.Les autorités maliennes, elles, nient la présence de Wagner et parlent d'instructeurs militaires.