En accusant l’Office du Baccalauréat d’être à l’origine des fuites sur les épreuves de français, d’histoire et de géographie, les élèves n’avaient pas tort. Il s’avère que lesdites fuites qui ont occasionné la reprise de ces trois matières sont parties de ce département du ministère de l’Enseignement supérieur, organisateur de l’examen, porte d’entrée du monde universitaire.
Et ce n’est pas le directeur Babou Diaham qui est indexé, mais plutôt deux agents officiant à la salle où sont tirées les épreuves. Il s’agit d’une dame et d’un autre de ses collègues.
Cependant, le présumé cerveau de cette affaire qui a soulevé une levée de boucliers des syndicats, politiques, parents d’élèves, bref de tous les différents segments du pays, serait le proviseur du lycée de Kahone, à Kaolack.
Mamadou Djibril Dia, pour ne pas le citer, est par ailleurs, président de jury au lycée de Thiaroye, en banlieue dakaroise. Il a été arrêté par les agents de la Division des investigations criminelles (DIC) hier, ainsi que les agents de l’Office du Bac.
Nos sources précisent que M Dia et la dame sont tous originaires de Kaolack, car le proviseur est de Kahone et l’autre de Sokone. Il résulte de nos informations que les mis en cause dans cette affaire qualifiée de ‘’sabotage’’ ont agi pour des raisons purement pécuniaires, puisque les épreuves étaient vendues. Seulement, avec les réseaux sociaux, celles-ci se sont retrouvées entre les mains de plusieurs candidats. Face à l’ampleur de la situation, le procureur de la République a vite fait de s’autosaisir et de demander une enquête. Après avoir reçu un soit transmis, la DIC a mis à contribution tous ses moyens logistiques et humains. Nos sources de renseigner qu’outre les auditions au niveau du personnel enseignant, de celui de l’Office du Bac et des élèves, des filatures et des écoutes téléphoniques ont été rondement menées.
Des réquisitions téléphoniques et l’exploitation d’ordinateurs ont été aussi effectuées. Le résultat est assez probant, puisque des premiers suspects ont été arrêtés, en attendant d’éventuels complices, d’autant que les enquêtes se poursuivent auprès des enseignants.
D’ores et déjà, nos informateurs font savoir que l’enquête tend à innocenter Babou Diaham, car aucun élément l’incriminant n’a été trouvé. En effet, après l’éclatement de ce scandale, des doigts accusateurs ont été pointés vers le directeur de l’office du Bac.
Certains ont même réclamé sa tête et même des rumeurs sur sa démission ont circulé sur la toile, lundi dernier. Toujours est-il qu’aucun indice n’a été découvert sur lui et l’enquête suit son cours. Et ces nouvelles arrestations s’ajoutent à la dizaine effectuée, la semaine dernière et qui concerne des élèves. Certains d'entre eux détenaient des copies des épreuves de français, d'histoire et de géographie, tandis que, d'autres ont eu à les partager sur les réseaux sociaux