Cette opération a causé la mort de deux des gazelles sorties de leur habitat naturel pour le plaisir personnel de celui qui est censé protéger la faune et la flore du Sénégal et faire respecter les engagements internationaux du Sénégal en matière de protection des espèces menacées d’extinction.
Le Ministre de l’environnement a été pris en flagrant délit de braconnage et de prédation. Il a posé un acte moralement condamnable et indigne de sa charge, car relevant tout à la fois du délit de détournement de ressources publiques à des fins privées, d’abus de fonction, de conflits d’intérêt, etc. Cette opération n’est en rien différente de celles des braconniers qui déciment la faune, si ce n’est par l’acte administratif par lequel il s’est auto-octroyé cette faveur et en a probablement accordé à d’autres privilégiés.
Au lieu de reconnaitre sa faute et de réparer le préjudice causé au Sénégal, il s’engage dans d’improbables argumentations pour justifier son forfait.
Dire que la population de gazelles oryx était devenue trop importante pour être laissée dans un seul lieu et que le transfert des bêtes dans des réserves privées serait la solution, est un argument trop faible pour convaincre.
• Comment le Ministre de l’environnement peut-il se considérer comme un acteur privé pouvant bénéficier de telles faveurs, si tant est que son Ministère, donc lui-même, avait signé une décision autorisant de tels transferts vers des fermes privées?
• Qui sont les acteurs privés ayant bénéficié de tels avantages et où se trouvent leurs réserves ?
• Ces réserves privées qui bénéficient des gazelles oryx publiques sont-elles ouvertes aux visites des citoyens, même moyennant paiement ?
Compte-tenu de la gravité de cet acte et de son effet désastreux sur l’image du Sénégal sur la scène internationale, notamment auprès de la communauté des défenseurs et protecteurs de la nature, la Plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite le Président de la République à démettre le Ministre de l’environnement de ses fonctions dans les meilleurs délais.
La Plateforme Avenir se réserve le droit de saisir les institutions internationales compétentes, notamment le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore menacées d’extinction, (CITES) ; l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) ; le World Wildlife Fund (WWF) ainsi que d’autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales internationales.
La Plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite la Président de la République à mettre un terme définitif à l’impunité dont jouissent ses proches et partisans afin d’inverser la spirale dangereuse de la privatisation des ressources publiques, qu’elles soient foncières, immobilières, forestières, logistiques ou financières.
L’impunité dont certains se prévalent, au point de se croire au-dessus des lois doit cesser.
Tôt ou tard justice sera faite au nom et pour le compte du peuple sénégalais.
Fait à Dakar le 08 Juillet 2020
Le Secrétariat Politique National