Question : Pourquoi attendre mai 2018 pour annoncer une recherche nécessaire de transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal, soit donc 6 ans après les signatures des décrets d’attribution de permis « corrompus » par de fausses informations sur les bénéficiaires desdits permis?
Réponse : Parce que le dispositif de spoliation depuis 2012 est considéré comme immuable. Le recours à la technique de la concertation large permettra ainsi de détourner l’attention et de faire oublier les comportements scélérats, également de faire endosser par « toutes les forces vives » les décisions de répartition de ce qui restera au peuple du Sénégal après le vol organisé d’une part essentielle de ses ressources pétrolières et gazières.
Le Président annonce vouloir « parler de l’avenir de nos ressources pétrolières et gazières ». Qu’il commence par nous parler du passé qu’il a construit sans concertation aucune : cela s’appelle de la « reddition de comptes » ou de la « gestion transparente, sobre et vertueuse » selon le lexique du Yoonou Yokete (nom du programme sur la base duquel il fut élu en 2012).
Qu’il commence par nous dire pourquoi ce n’est qu’en 2018 qu’il convient d’évoquer une gestion dans « l’intérêt exclusif » des populations et non antérieurement à mai 2018.
Les contrats signés pour des durées de 25 à 40 ans seraient en outre devenus renégociables ?!?!?
Quelle outrecuidance ! Quel cynisme !
De grâce, cessez donc de prendre les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas : des nigauds. Le jour venu ils sanctionneront votre mauvaise gestion.
Sénégalais, cessons donc de nous laisser prendre à ce jeu de concertations qui n’a d’autre objectif que de faire passer des décisions contraires aux « intérêts exclusifs » de notre peuple et de notre nation sous le couvert de prétendus consensus.
Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
Dakar le 5 mai 2018