M. Ndoye, pour baisser la tension, s’est adonné à un discours pacificateur. «Nous sollicitons la cohésion entre nos camarades de parti : le ministre Oumar Guèye et le doyen Homère Seck», a-t-il dit sous l’approbation des responsables des deux camps présents. Prenant la parole, Homère Seck a d’emblée clarifié sa position. «Je suis un homme qui n’a aucune ambition politique mais, je n’accepterai pas l’injustice. Je me suis donné comme mission de récupérer, au profit du parti, tous les responsables qui ont été écartés. Je suis prêt à sceller l’unité à condition qu’il n’y ait plus de discrimination ou d’ostracisme entre les responsables», a rappelé avec fermeté, le beau-père du Président Macky Sall.
Oumar Guèye, lui, n’a pas manqué de souligner que Homère Seck est le facteur bloquant de cette unité. «Suite à l’appel à l’unité lancé par le président de la République lorsqu’il nous a reçus à l’occasion du conseil décentralisé de Dakar, rencontre lors de laquelle le président de la République m’a officiellement désigné coordonnateur départemental de l’APR à Rufisque tout en nous demandant de considérer Homère Seck comme notre doyen à prendre comme président d’honneur, je me suis personnellement déplacé sans délégation vers vous et vous ai proposé d’organiser conjointement un meeting pour sceller définitivement l’unité. Votre ami Abdallah Diagne a été témoin de cette visite qui a eu lieu une semaine après l’appel du président Macky pour l’unité. Vous m’aviez promis une réponse et depuis lors, j’attends toujours», a asséné le maire de Sangalkam, qui ajoute avoir pourtant «fait tout ce qu’il se devait de faire pour que l’unité puisse être effective».
Avant même la fin du discours du ministre de la Pêche, Homère Seck avait déjà quitté la loge officielle, suivant le reste de l’allocution à travers les haut-parleurs installés près de la tribune. C’est dire que ce n’est pas encore la fin de cette longue inimitié entre les deux responsables de l’APR de Rufisque. Et dans un contexte de désignation des candidats de Benno Bokk Yaakaar aux Législatives, ça risque de
chauffer.
Avec le Quotidien