Dans le sud-est du Sénégal (Tambacounda) où il est en tournée politique, l’ancien Premier ministre s’est prononcé sur les questions de l’heure qui agitent la gazette politique. C’était à l’étape de Bakel.
Après s’être ému de l’état de cette partie de la route nationale N°1, communément appelée «le tronçon de la mort», un tracé d’asphalte long de 243 kilomètres faits de crevasses et de nids-de-poule, Idrissa Seck s’est longuement entretenu avec les populations sur leurs conditions de vie et sur le modèle de gestion, "quasi clanique", du pays.
Interpellé sur la visite du Président français, Emmanuel Macron, le patron de Rewmi a servi un discours à forte tonalité historique sur les relations France-Afrique. «Les rapports entre l'Occident et l'Afrique sont des rapports de domination et de pillage, il incombe à notre génération de mettre un terme à cette tendance et d'inaugurer une ère de coopération gagnant-gagnant, respectueuse de la dignité et de la souveraineté africaine», a-t-il martelé, rapporte son service de communication.
Le patron de Rewmi s'est également prononcé sur la situation qui prévaut à Saint-Louis. Visiblement préoccupé par le sort des pêcheurs sénégalais, souvent à la merci des garde-côtes mauritaniens, Idrissa Seck, qui a présenté ses condoléances à la famille du défunt, exhorte les Etats sénégalais et mauritaniens «à tout faire pour hisser leurs relations à la hauteur des liens pluriséculaires qui les unissent». Le patron de Rewmi a profité de l’occasion pour inviter les populations au calme. Idrissa Seck a par ailleurs réitéré son soutien à Khalifa Sall et rappelé aux juges que la justice, colonne vertébrale de notre démocratie, ne doit pas être manipulée à des fins politiciennes.