Il semblerait que des personnes ont été atteintes par les tirs dans les rangs des forces de sécurité ou de potentiels assaillants.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné ce qu'elle décrit comme "une tentative de coup d'Etat", précisant qu'elle tenait l'armée du pays responsable de la sécurité du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement.
"La Cédéao suit avec une grande préoccupation l'évolution de la situation en Guinée-Bissau (...) où des tirs militaires ont lieu autour du palais du gouvernement", a déclaré l'organisation ouest-africaine.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est "profondément préoccupé" par ces informations et demande la fin immédiate des violences et le respect total des institutions démocratiques du pays, a déclaré un porte-parole de l'Onu.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise qui a accédé à l'indépendance en 1974, est minée par l'instabilité politique depuis des décennies ; elle a connu neuf coups d'Etat ou tentatives de coup d'Etat depuis son indépendance.
L'Afrique de l'Ouest a connu une série de putschs au cours des derniers mois avec les coups d'Etat au Mali d'août 2020 et mai 2021, celui en Guinée en septembre dernier et plus récemment la prise de pouvoir par l'armée au Burkina Faso.
Le président Sissoco Embalo tenait dans la matinée un conseil des ministres extraordinaire afin de préparer le prochain sommet de la Cédéao à la suite du renversement du président burkinabè par l'armée la semaine dernière.