«On est dans une conquête de souveraineté, mais on est pas dans le remplacement». En tenant ces propos la semaine dernière sur le plateau de France 24, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, s’attire les foudres de Kémi Séba. «On a attendu personne depuis des années pour préciser que l’on veut la fin du néocolonialisme sous toutes ses formes et non pas changer le colon français par l’hypothétique colon russe», précise l’activiste franco-béninois sur son compte Twitter.
«La jeunesse afro veut rompre avec la Françafrique qui a tué nos pères, cela ne signifie pas qu’elle veut avoir les Russes comme colons. Nous l’avons déjà dit, la minorité qui brandit des drapeaux russes dans les manifestations est dans l’erreur mais n’en fait pas une généralité. De plus, ce n’est pas en allant raconter cela sur les médias numéros 1 de la Françafrique, France24 et RFI Afrique (au moment où une grande partie des africains les vomissent) que nous ferons évoluer les mentalités. On n’a pas besoin de leurs micros tendus ou de leurs approbations», martèle Kémi Séba.
«Ceci étant dit, voir le frère Sonko être félicité par l’un des visages délabrés de la Françafrique informationnelle me préoccupe profondément. Ce qui se passe en Afrique au sein de la jeunesse n’est pas une volonté de changer de colon. C’est une insulte de dire cela», assène encore l’activiste. A rappeler que, après l’interview de Ousmane Sonko sur France 24, l’ex-directrice adjointe de Rfi, Geneviève Goetzinger, avait réagi en félicitant le leader du Pastef. «Très bien dit ! Une réflexion sous forme d’affirmation d’un leadership#Sénégal#SonkoOfficiel», avait écrit Geneviève Goetzinger sur le réseau social.
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