Compte tenu de la tension qui prévaut dans le pays, des organisations de la société civile demandent l’institution d’une charte de la non-violence. que pensez-vous de cette initiative ?
Serigne Mbacke Ndiayre : La charte de non-violence est une excellente chose que tout non violent doit signer. Ma référence est Cheikh Ahmadou Bamba qui est le chantre de la non-violence. Un non violent n’envisage jamais la vengeance. La violence est l’arme des faibles.
Dans ce pays, certains cultivent la violence verbale qui est la mère de la violence physique. Si à l’occasion des douloureux événements de mars, seuls les intérêts français avaient été visés, c’est parce que toutes ces années la France a été indexée et visée par le slogan « France Dégage». Demandons par qui ils veulent remplacer la France.
Comment appréhendez-vous les prochaines élections locales qui, d’après certains observateurs, risquent d’être émaillées de violence?
Je suis rassuré, car le peuple sénégalais a toujours su se ressaisir au bon moment et s’arrêter. Depuis 1993, les élections se passent démocratiquement. Mais la nouveauté, c’est qu’il ya des gens qui, se sentant minoritaires et tenant à prendre le pouvoir à tout prix, préparent les jeunes à verser dans la violence et sans raison. Toutefois, l’État saura faire face et le peuple ne les suivra pas.
En tant qu’acteur politique, quel est votre avis sur le retour du poste de Premier ministre ?
Le retour de ce poste est une bonne chose. Ceux qui étaient contre sa suppression devraient féliciter le Président Macky Sall. Et cerise sur le gâteau, s’il est confié à Amadou Bâ, le pays y gagnera énormément. Il a une certaine sérénité, il est un rassembleur, il est bon avec tout le monde et surtout crédible. Il est incontestablement l’homme de la situation.